Au matin du quatrième jour l’histoire n’était pas terminée, loin de là. La soirée avait été longue, dense et le rhum aux litchis de e-Didier avait fait le reste. Il faisait aussi froid que la veille et l’avant-veille. Octobre en montagne, ça ne rigole pas vraiment. Nous paquetons nos affaires rapidement, Cyril doit passer nous chercher sur le coup de 8 heures et des bananes (au rhum) pour nos dropper au pied de la Casse Déserte, image d’Épinal de l’Izoard. Je suis venu là, déjà, il y a longtemps, j’étais gosse, quand je venais l’été du côté de Valloire avec mes parents en vacances. Et l’image que j’avais gardée de ce col imposant n’était pas loin de ce que j’ai pu voir à travers les vitres du minibus durant l’ascension. Inutile de dire que les jambes étaient lourdes, très lourdes, et que les 200 mètres de dénivelé du jour pesaient, dans ma tête, comme les 1 600 du deuxième. C’est dire.
