Garoutade : le retour (une histoire perso)

La Garoutade. Un nom qui claque comme une provocation, une invitation au défi.

Ceux qui savent, se souviennent, peut-être, de ces départs dès potron-minet dans la tramontane glacée de février. Tramontane parfois accompagnée de grésil, ou d’un peu de neige arrachée aux sommets lointains en tenue d’hiver. Et les vergers traversés qui laissaient poindre leurs premières fleurs. Et les sentiers, sans boue, juste de la caillasse et de la poussière, qui offraient pour ceux du nord une pause bienvenue au beau milieu des entraînements d’hiver où nettoyer le vélo de sa gangue de boue après chaque sortie est impératif.

Alors le retour de la Garoutade, sous l’impulsion de Damien Oton, est une bonne nouvelle à plus d’un titre. Elle aura le mérite de remettre ses beaux sentiers au goût du jour, ceux-là mêmes qui ne feront pas de différence entre l’élec et le musculaire dans l’exigence technique. Le tracé empruntera la trace iconique, le dolmen, Sainte-Marguerite, le CH3, le Mas de l’Escape, les gorges de la Guillera, la vigne de Jaury.

Une bagatelle de 66 kilomètres de VTT de toute beauté dans des sentiers bichonnés depuis des semaines par l’orga. 66 kilomètres qui nécessiteront de la patience, de la vista, d’énergiques coups de jarret, du portage parfois. 66 kilomètres qu’il faudra multiplier par plus de 2000 m de dénivelé, et encore, on vous cause là hors taxes.

Mais surtout de la patience, enfin, pour moi. Il y a une douzaine d’années j’étais bien en peine de m’enfiler le grand parcours. Par manque d’expérience, par manque d’entraînement. Je me suis aligné une fois seulement sur le petit parcours.

Mais 12 ans ont passé. Les vélos ont changé. J’ai changé. Vieilli. Et surtout je n’ai pas arrêté de rouler malgré les enfants, la vie de famille, le boulot, les kilos en trop. L’entraînement a fait le reste. Aujourd’hui je sais que je suis capable d’aller au bout des 66 kilomètres alors feu.

J’ai pour moi la connaissance du parcours, je vais pouvoir doser en connaissance de cause, savoir pousser quand il faudra, ne pas faire de zèle, même si les jambes sont là.

Je vous donne un truc, l’idée c’est d’arriver le plus frais possible au pied du CH3, ne pas s’emballer dans Sainte-Marguerite ou Shaking Boule, ne pas laisser trop d’énergie dans ces descentes exigeantes où l’euphorie gagne vite.

Le reste ne sera que littérature. On s’y voit ?

(Inscriptions par là, 66 et 33 km au choix https://garoutade.fr/inscription-76.php)

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