Blog

Standard

Le premier OTB de l’année, mince, ça fait toujours mal

Ça grince quand il faut s’y remettre, parfois. Sous la promesse d’un soleil radieux, nous avons rejoint une trace cabossée face au Canigou, histoire de s’en mettre plein les yeux face aux montagnes enneigées. Après un petit tour sur le plateau pour se chauffer les cuissots, il faisait assez froid en fait, nous avons attaqué franco la première descente de cette sortie ludico-photographique.

mtb2014-1

Sentiers secs mais sans poussières, sans soleil et sous un ciel chargé,

À peine 100 mètres après le départ, un Michelin un peu tendre rendait l’âme sous les coups de boutoir bien senti des pierres locales sur le vélo de Stéphane. Le flanc déchiré, il a fallu réparer à coup de scotch, remettre une chambre dans le pneu farci de latex, avant qu’il crève de nouveau.

mtb2014-3

Passe moi le scotch

Prenant un peu d’avance dans le sentier pour chercher le sport spot (merci Franck) le plus adéquat à la première série de photos, c’est le Purgatory que j’avais à l’avant qui cédait sous les épines. Bref, le genre de début de sortie qui énerve.

mtb2014-4

Quelques beaux relevés naturels sur ce bout de sentier qui fut une spéciale d’enduro il y a quelques années.

On a toutefois pu repartir, enchaîner une série d’images dans une jolie succession d’épingles histoire de faire monter le plaisir et l’envie de continuer sans défaillir.

mtb2014-5

Si tu sors de la trace, ça pique.

mtb2014-7

Un 29 aux prise avec les épingles

mtb2014-6

MTB spirit ?

Laissant mes deux modèles partir devant, le temps de ranger le boitier dans le sac, je repartais, pour subir mon premier OTB de l’année dans une ornière mal négociée. J’ai protégé le coude, c’est le sac qui a ramassé. Et le Purgatory, qui portait là bien son nom, une énorme épine en prélude à la couronne. Crevé de nouveau, j’ai mis une rustine au village, avant d’attaquer le portage qui permet d’atteindre le dernier point haut de la ballade. Et de constater qu’encore le pneu perdait.

mtb2014-8

Le soleil nous aura bien fait défaut.

J’ai passé le reste de la sortie à courir après le temps et l’air fuyant ma roue avant tandis que le Canigou se voilait de nuages. Sortie de merde. Heureusement, il reste quelques images.

mtb2014-9

C’est pénible les jours « sans » !

Standard

Automne, dernière sortie avant la neige

Je suis là à me toucher le coude dix fois par jour pour savoir si je vais bientôt pouvoir m’y remettre, et je trie des photos. Comme celles ci par exemple, une sortie du dimanche matin avec lift de fainéant en C15 XL avec montée du Col de Mantet dans le coffre pour moi. Giorgio, Marc et moi. Il ne fait pas bien chaud, là haut on est en automne, pas de doutes, mais le temps est superbe. Depuis le départ au col de Mantet, la trace s’élève sans trop de ménagement pour les muscles froids. Très vite il faut poser le pied pour marcher en poussant le vélo. Puis ça roule, ça marche, ça roule, ça porte, ça pousse, ça roule.

yannk-1-8

Quand ça roule c’est bon, on aperçoit toujours la suite des réjouissance, le sentier se déroule sereinement sous nos yeux, combe après combe.

yannk-1-7

Le début du parcours est à profil montant, de 1800 à 2100 m d’altitude à vue de nez. Une montée un poil raide par endroit qui nécessite de mettre le vélo sur l’épaule pour aller chercher le premier col au dessus des nuages.

yannk-1-5

Et prendre 5 minutes avant d’attaquer la dernière partie de l’ascension pour mater les flancs occidentaux du Canigou tapis dans l’ombre.

yannk-1-6

Ça roule un peu mieux ensuite, jusqu’au pied de la dernière bosse, le sommet du Tres Estelles, qu’on ira saluer par acquis de conscience. Puis, la pente s’inverse. C’est chaud dès le départ après un petit passage à flanc.

yannk-1-4

On se prend à rêver de rouler sur les nuages, avant que la pente nous ramène à la réalité du sentier. Ça caillasse sec pour arriver un peu plus bas sur un replat et nous engager dans un balcon pas commode par endroit.

yannk-1-3

Le passage n’est pas très commode, c’est assez défoncé et pas complètement roulant, mais il y a quelques petits défis sympas, quelques moments de gaz aussi où il ne faut pas rater la marche.

yannk-1-2

Puis, ça file, la trace pénètre dans la forêt par effraction entre deux résineux. Un bout droit, une première épingle sur la gauche et c’est parti. Le sentier est large, un bon mètre au plus étroit, mais défoncé par les sangliers tout le long, ne reste de roulable qu’une quinzaine de centimètres, il ne faut pas sortir de sa trace.

yannk-1

Mais c’est superbe jusqu’en bas. Très rapide, très joueur sur la fin avec des compressions, des coups de cul à donner. On y retournera. Promis.

Standard

Vers une année nouvelle, débarrassé de la quincaillerie

acc

Une chute et trois opérations plus tard

Enfin presque ! Un peu moins de trois ans après mon accident, je n’ai presque plus rien dans le coude gauche. Encore un peu de repos et il sera temps de préparer 2014. Reprendre le projet de 2013 sur la Sierra de Cadi ? Ou bien, ou en plus, aller flâner du côté du Quinto Real, ou bien encore de Teruel ? Tout en continuant de traquer les plus beaux spots alentours pour les photos.

Pour le reste et blog remis à neuf, je reposterai au long de l’année des anciens reportages, dans la catégorie dédiée (reportages donc), des transbiking aux transvés en passant par les reportages réalisés pour O2 bikers et déjà publiés.

Standard

Zona Zero, c’est de la balle à rouler à fond de balle !

Ainsa - Zona Zero, novembre 2013. Riders Franck Jaeger et Oriol Morgades.

Ainsa – Zona Zero, novembre 2013. Riders Franck Jaeger et Oriol Morgades.

J’ai eu la chance de partir en compagnie de Franck et Atha à Ainsa, dans les Pyrénées aragonaises afin de réaliser un reportage pour O2 Bikers. Il s’agissait d’aller à la rencontre des concepteurs de Zona Zero, un centre vtt uniquement consacré à l’enduro. Le reportage sera à lire un des ces prochains mois dans la revue, mais on peut déjà affirmer que c’est une place inouïe pour qui aime le VTT et le vélo de montagne. On y trouve une grande variété de terrains, des sentiers tous mieux entretenus que les autres, un balisage hors pair… Et une passion qui se transmet !

Standard

Un reportage pas banal à Rocamadour

Au mois de juin, je me suis rendu à Rocamadour pour y travailler sur un pélerinage à VTT, oui, vous avez bien lu. Il s’agit du Pélé VTT qui se déroule tous les ans depuis une quinzaine d’années et rassemblait pour cette édition 2013 environ 1800 personnes sur les trois routes prévues. Trois routes au départ de Rocamadour, Quézac et Montcuq. Je suis allé réaliser ce reportage basé uniquement sur des photos et du son pour le compte du magazine Pélerin.

« Roca-Roca », le pèlerinage VTT de Rocamadour from Pèlerin Vidéo on Vimeo.

Standard

D’une vallée à l’autre dans les Pyrénées, explo en Aure

blogyannk-1-4

La vallée d’Aure combine tous les terrains de jeux possible !

Je me suis rendu en compagnie d’Athanaël en vallée d’Aure le week-end dernier, dernier week-end de juillet pour le compte d’O2 Bikers. Au départ, nous devions prendre part en juillet dernier aux manifestations liées à l’enduro d’Aure et à la nouvelle DH marathon, deux épreuves annulées pour cause de neige persistante.

blogyannk-1-3

Stéphane Ribet nous a guidé pendant trois jours.

À toute chose malheur étant bon, nous avons eu du beau temps et le temps de parcourir la crème des sentiers de la vallée grâces au conseils avisés de Stéphane Ribet; propriétaire d’un shop ski/bike à Saint-Lary. Au bout des trois jours, nous avons cumulé 6000 mètres de dénivelé négatif, pour 3000 de positif, grâce à quelques navettes en voiture pour avoir le temps de tout faire, nous avons roulé sur des sentiers très différents, des singles feuillus à la grosse caillasse, des chemins de vaches aux pacages à free ride…

Bref, que du bon. Reste maintenant à trier toutes les photos et poser toutes ces histoires sur le papier pour un des numéros de la fin d’année, et plancher sur le prochain reportage, qui sera toujours dans les Pyrénées, mais de l’autre côté des crêtes.

Vous pouvez en attendant jeter un œil à quelques photos pour vous mettre en appétit en suivant ce lien 🙂

Standard

Par ici les Garrotxes pour une version sauvage du train jaune

Nous avions décidé de prendre la tangeante, de partir par les chemins de traverse, en espérant une éclaircie. La météo était annoncée détestable, et elle le fût, en partie. L’idée de départ, imaginée par Marc, était de monter en train jaune en Cerdagne, de rallier Formiguères en vélo pour y dormir, puis de redescendre le lendemain par les Garrotxes, enfin, par les sentier des Garrotxes. Sur les indications de Marc j’ai tracé le périple sur Land, Franck a débarqué de Montpellier et nous voilà partis en petit convoi vers Olette pour prendre le train. Et un orage dans la gueule.

L'orage menaçait, nous avons su pourquoi en prenant le train !

L’orage menaçait, nous avons su pourquoi en prenant le train !

Ça commençait bien. À la gare de La Cabanasse, il tombait de l’eau, il y avait des éclairs partout, et heureux pour nous, François, notre hôte du soir, pris d’une pitié bienvenue, nous attendait avec sa voiture et une remorque pour les vélos. Adieu le ride du soir en guise d’échauffement mais, au moins, nous roulerions secs le lendemain alors que la météo prévoyait, selon les sites, de la pluie ou des orages dès potron-minet.

Tranquille montée par le train jaune

Tranquille montée par le train jaune

Soirée Pizza devant le poêle, il ne faisait que 13° à cette altitude, quelques bons moments de rigolade, et nous voilà endormis pour une courte nuit. En partant tôt, à 6 h 30, nous faisons le pari risqué de passer entre les gouttes. Un café et un cake aux fruits confits dans le ventre nous remontons les vélos nous laissons glisser à vive allure vers la première grimpette de la journée, un truc pas bien terrible de 250 mètres de dénivelé dans la forêt mais foncièrement méchant à cette heure de la journée. Pour ajouter au désastre, les intenses pluies et chutes de grêle de la veille avait détrempé le sol. Il nous faudra ainsi, parce que je traîne en maudissant tout ce qui passe à portée, une petite heure pour arriver au col de Creu et basculer dans le négatif, sous le soleil.

La descente s’amorce sur une piste herbeuse détrempée qui nous fait perdre un peu d’altitude mais nous conduit à l’entrée d’un single caviar, une trace de 20 centimètres de large dans une forêt de noisetiers qui descend à flanc tranquillement. Herbes détrempées, cailloux mouillés, racines… Il faut rester prudent pour rallier le lieu de l’ancienne scierie de Sansa, puis atteindre le village par une piste. Sur la carte, nous avions ensuite tracé par un joli chemin tout en épingles pour contourner le petit bourg. D’épingles, nous n’en pratiquerons qu’une, les eaux de la veille s’étant approprié le chemin pour s’en faire un lit. Dommage, sur le sec ça doit être très sympa avec des passages trialisants dans les pierres…

« Dommage, sur le sec ça doit être bien. »

Cette tirade de mec un peu désolé sera en fait le gimmick de la journée ! Nous reprenons un sentiers à flanc pour rejoindre Railleu, sentier balisé VTT qui fait partie du centre VTT du Capcir ouvert voici quelques années, et que j’avais intégré dans une des sorties du guide P.O. publié chez VTOPO l’an passé. C’est une perle ce petit sentier, mais il est farci de racines, et ça aurait été vachement mieux si ça avait été sec. C’est aussi là que nous avons trouvé les premières girolles de la journée. Débouchant sur un petit col, nous avons basculé sur Railleu, cherché l’entrée du sentier que nous convoitions tant ses courbes, sur la carte, avait allumé notre désir d’en découdre.

Partis avec l'aube estivale chargée de nuages, nous avons toutefois profité du soleil

Partis avec l’aube estivale chargée de nuages, nous avons toutefois profité du soleil

Et là, Bam ! Jackpot ! Un sentier large, plus ou moins, tout en épingles, dans les herbes, avec du gaz à droite, puis à gauche qui nous fait dévaler jusqu’à la rivière, magnifique. Compte tenu de sa configuration, il est taillé pour qu’y passent des charettes, il y a fort à parier que chemin fût pendant longtemps le seul moyen d’accèder à Railleu depuis la vallée.

Nous avons dévoré quelques passages fameux.

Nous avons dévoré quelques passages fameux.

Le temps de trouver quelques autres girolles, et nous voilà au prise avec le fameux chemin du Capcir, une trace tendue à flanc qui monte, depuis la vallée de la Têt vers Matemale pendant une petite dizaine de kilomètres. Les deux premiers kilomètres sont très éprouvants, le sentier, balisé PR en jaune pour les piétons, est défoncé par les vaches, encombré de ronces peu tendres qui m’enverront sans délicatesse dans le gaz. Et me feront crever un peu plus loin. Sur ce tronçon la vitesse de croisière est plus proche de celle de la vache que du renard !

Le temps d’une pause casse-croûte, nous guettons le ciel qui lui reste clément pour l’heure et ne montre pas de signes d’agitation particulière. Il est 10 h 30, nous décidons toutefois de ne pas jouer avec la chance et filons sur ce chemin devenant de plus en plus roulable à mesure que nous avançons jusqu’à ressembler à l’autre chemin, celui bien connu du train jaune, pierres rougeâtres, végétation, c’est très ressemblant.

Cette variante sauvage au train jaune se roule doucement

Cette variante sauvage à la descente du train jaune se roule doucement

Nous nous rapprochons d’Oreilla a vive allure et avec plaisir, pour nous engager sur une piste qui doit nous permettre de continuer sur la trace originelle, que nous apercevons au loin, encore vertigineuse, sur l’autre versant. Las, le sentier disparaît dans les broussailles au bout de quelques centaines de mètres, et après avoir étudié l’option « on rentre par le canal », nous décidons de remonter prendre l’autre piste qui arrive en surplomb au dessus du village, Franck connaissant un joli sentier pour y redescendre ensuite.

Encore une perle !

Banco, c’est une petit perle dans laquelle nous rencontrerons un couple et un bébé en train de monter, les seules personnes que nous avons croisé depuis le matin avec un promeneur à Sansa, en cinq heures de temps. Nous ne traînons pas à Oreilla, village perché, qui détient un triste record depuis la première guerre mondiale, d’être le village qui a, proportionnellement, le plus contribué à la guerre par le sang de ses enfants. Il restait deux sentiers à enquiller, du caviar encore, avec des virages relevés avalés à toute vitesse, avant de débouler dans Olette pour midi pétante et s’asseoir à la terrasse du bistrot pour entamer le plus sérieusement du monde la réhydratation. Sans avoir pris une goutte de flotte ou un orage sur le coin du casque.

Et vous pouvez poursuivre la sortie avec la galerie de photos supplémentaires en cliquant ici.

Standard

Les « singlés » du singlespeed débarquent en Catalogne

Les championnats d'Europe de single speed en Catalogne, rigolade assurée.

Les championnats d’Europe de single speed en Catalogne, rigolade assurée.

Je suis donc allé le week-end dernier voir à quoi ressemblait un championnat d’Europe de single speed, cette discipline de maniaques masos que Jean-Christophe Averty adorerait appeler singlés du single speed pour l’allitération que les trois mois permettent. « One fucking gear », un seul pignon donc, c’est pratique, pas ou peu d’entretien, pas ou peu de risque de casse majeure, il faut juste avoir les cuisses qui vont avec. Le Single speed european championship est au bout du compte un mini woodstock annuel qui rassemble les allumés du genre, sérieux pour certains, qui viennent même pour gagner des fois, et loufoques pour le reste, plus intéressés dans la dégustation de jus de houblon et les bâtons rompus de la discussion que dans la perf sur le bike. D’ailleurs, ce n’est même pas le premier qui a gagné samedi, c’est dire, mais ça, vous le lirez si vous voulez dans O2 Bikers quand mon reportage sur ce rendez-vous en Catalogne sera publié !

Standard

Quand le chemin se perd, il y a à rêver d’ailleurs

blogyannk-1

Rouler jusqu’à se perdre aux confins du monde connu.

Il y a plusieurs plaisirs à grappiller lorsqu’on s’en va reconnaître des sentiers pour tenter d’élargir le panel de nos sorties ou pour tracer une rando ou un raid. Le plaisir de rouler là où, a priori, peu de vélos ont mis les crampons avant vous. Le plaisir de voir les intuitions nées d’un subtil mélange de travail sur carte et de connaissance intime des parages, le plaisir donc de voir des intuitions confirmées devant nos pneus. Le plaisir et les déconvenues aussi, parfois, quand brusquement, comme ce week-end, lorsque le chemin s’arrête, se perd, se dilue dans la forêt et les roches abruptes en de multiples traces infimes.

Chevelus

Il en va des chemins des hommes comme des rivières, tout part d’un chevelu fin et dense entretenu nuit après nuit par les petits animaux, puis les petits chemins, des traces pour le coup se rejoignent, sont empruntées par des animaux de gabarit plus imposant, puis se rejoignent se font sentier que l’homme peut parcourir et à son tour entretenir par son passage, puis les sentiers des hommes se rejoignent, se font chemins, puis pistes, puis enfin route, arrêtons-nous là, le reste n’est pas du ressort de ce blog.

Grève de la douleur

Bref, ce week-end, j’avais délaissé le vélo pour continuer mes explorations et mis à profit l’aventure pour initier mes jambes au trail. Une jolie grimpette, 800 d+, un petit moment de bonheur à courir sur la crête dans les courants d’air la tête presque dans les nuages, une descente éprouvante à la clé, 800 d-, logique composent une matinée dense. Et riche. Nous nous sommes heurtés à un mur, avons été contraints de faire demi tour, certes, mais aussi déniché deux passages dont je soupçonnais l’existence et qu’il reste à parcourir en vélo. Mais pour ça je suis contraint d’attendre que mes jambes fassent la grève de la douleur !