Hortus-Malus, ou « Sangletrack dans la garrigue »

Sur une proposition de Jean-Marc, auteur du Vtopo Hérault, je file poser mes crampons en solo du côté du Causse de l’Hortus. Au pied, la vigne, en haut, le causse. Et au milieu ça grimpe. Un peu. Au départ de Claret je m’embrouille sévère avec avec le GPS qui ne veut pas de régler au bon pas que je veux lui imposer, pour se venger, il oublie de se repositionner et m’envoie balader sur des fausses pistes avec à chaque fois, un demi-tour à la clé. Je finis par me mettre sur la bonne trace et pédaler tranquillement sur une petite route avant de m’engager dans un sentier un peu improbable que j’aurais préféré faire dans l’autre sens. Les coups de cul sont sévères, il faut pousser parfois, avant de reprendre une piste au profil plus civilisé. Et faire un tour panoramique au dessus du vignoble. Une rapide descente sur piste me voilà encore en train de pester à chercher ma route dans un joli village. Je sais que c’est juste après que les choses sérieuses commencent. Les premiers mètres d’ascension sur la route affolent un peu le compteur, c’est raide en fait. Une courte pause, j’enquille la piste et la difficulté s’accentue, à la fois le pourcentage qui oscille entre 12 et 20 % et la nature du terrain qui ne laisse au grip que des miettes de cailloux.

Au bout de la sévère grimpette, un court portage pour toucher le causse

Au bout de la sévère grimpette, un court portage pour toucher le causse

Il faut en passer par un court portage pour terminer l’ascension et débouler sur le plateau. Là, un bout de single rapide en légère descente permet de faire baisser la température du moteur avant que le chemin s’élargisse et devienne carrossable. La suite s’effectue un moment dans une allée bordée de ces murets de pierres sèches caractéristiques des causses, avant que la piste traverse une zone plus sauvage, on peut rouler à vive allure.

Les chemins de causse entre leurs haies de pierre

Les chemins de causse entre leurs haies de pierre

J’attendais toutefois le single suivant avec gourmandise, et quand l’entrée s’est présentée, je m’y suis engouffré sans réfléchir. J’aurais dû réfléchir en fait. J’ai fini par m’arrêter à force d’entendre le GPS sonner, je n’étais pas sur la bonne trace et j’avais 200 mètres à remonter.

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La suite fut plus aléatoire, le GPS sonnait sans cesse, je n’ai pas franchement trouvé la trace attendue, j’ai jardiné au bord du vide un bon moment. Il faudrait là que je puisse vous raconter l’odeur du thym qui termine sa floraison, les pierres grises et blanches qui roulent sous les roues, les buissons piquants qu’il faut traverser, la trace qu’on croit être la bonne et qui n’est finalement qu’un « sangletrack* ».

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La sortie offre de très beaux points de vue sur l’ensemble de l’arrière pays héraultais

Tout ceci en faisant un peu attention, sur main droite, il y a bien 100 mètres de gaz en moyenne, il ne faut pas rater la marche. Une fois extrait de ce bazar, qui reste sympa quand on a l’habitude des errances de ce type, j’ai récupéré une piste un peu pourrie par des pierriers, puis devenue roulante, elle était boulevard panoramique pour me ramener à la voiture à Claret. Dommage qu’il n’y ait pas un bout de single propre pour redescendre des hauteurs, je n’avais malheureusement plus le temps pour en prendre un au hasard. J’étais attendu à la Gardiole en suivant. J’ai mis 2 h 15 en jardinant, pour presque 27 km et + ou – 550 m de d+

* Sangletracks : habile contraction de sanglier et singletracks (terme déposé)

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