Une fois les traces explorées, il n’est pas inutile d’y revenir pour vérifier les enchaînements, et profiter d’un premier passage pour laisser un peu les freins tranquilles. C’est ce que nous avons fait avec Marc et Fred hier 8 août, enquillant une longue descente depuis Saint-Pierre del Forcats jusqu’aux bains de Saint-Thomas (mazette, quel pied !) puis en allant chercher ensuite le bon bout qui nous conduisit du réservoir de Prats-Balaguer jusqu’en bas, à Fontpedrouse.
En trois heures et quart de temps, tranquille pépère, l’affaire était emballée & pesée malgré l’extrême humidité laissée par la pluie de la veille qui faisait ressembler les dalles de pierre à des plaques de verglas riant aux éclats de nous voir arriver un peu flippant sur nos selles. La première partie jusqu’à Saint-Thomas est donc toujours aussi terrible, ça passe plutôt bien partout pour notre niveau, c’est vif, joueur, et majoritairement sec. Nous avons pu aussi donc constater que la remontée vers le réservoir, un bout de route, puis de la piste de plutôt bonne facture, passait assez bien pour un + 400 m peinard. Faudrait juste que les piétons évitent cette portion, rien de plus énervant que de les voir loin devant et de constater que l’écart ne se réduit que très, trop, lentement. Une fois « en bas la banane » j’avais prévu un bout de route pour aller chiper la dernière partie de la descente du train jaune jusqu’à Olette. Mais il y avait un truc laissé en plan la dernière fois qui nous titillait, rejoindre Olette par la rive droite.
Enfin, au moins aller jusqu’à Thuès, par un bout de trace perché dans falaise, choix pas cornélien agité comme un chiffon rouge par Marc devant nos cintres émoustillés. Nous prîmes donc le sentier le long de la Têt, magnifique sentier joueur en forêt, à l’ombre de l’été donc, qui serpente entre les arbres. Le gars du camping de Fontpedrouse, à qui nous avons demandé notre chemin, nous avait averti qu’il y aurait deux ou trois « rampillons »* que nous ne pourrions passer sur le vélo.
Bien vu garçon. Sans être costauds, les deux sections de portage ne laissent pas indifférents (hein Fred ?) et il y a quelques bons bouts bien aériens durant lesquels tenir le vélo à la main n’est pas manque de cran. Y’a du gaz, et si tu trébuches, je pense que tu as le temps de te rendre compte que tu tombes. Entre les deux il y a aussi quelques portions un peu pourrie où il est difficile de rouler. Il était indiqué 1 h 40 pour que les piétons rejoignent Thuès, nous commencions à nous demander si nous serions dans les temps.
En même temps, nous nous sommes arrêtés un moment suite à une « Alerte girolles » pour fouiller la pente sous le regard curieux mais lointain du pont Séjourné. Au bout du bout, une fois sur le vélo, un joli chemin horizontal permet au cœur de redescendre avant d’arriver en haut de la descente. Sur la carte c’est joli, des épingles partout, en vrai, c’est moins drôle. L’entame ressemble à un rock garden de coupe du monde de DH, avec en plus, sinon c’est pas drôle, une douzaine de piétons en tongs aux cent mètres linéaires. C’est vraiment compliqué les épingles avec des blocs de caillasses mal posés, faudra encore qu’on travaille la technique ? Un stage cet hiver Damien Oton ? Bref, après les boîtes de la partie haute, j’ai enquillé sur le vélo la fin de la descente, du gros technique qui bouffe le débattement pour arriver quelques minutes avant l’horaire indiqué pour les piétons. On a les challenges qu’on veut !
Passé Thuès, nous avons pris une trace sympa à flanc pour ensuite finir par la route. Le temps de la navette, j’ai fait un plouf dans la rivière avec le vélo et une mini sieste de 10 minutes sous les arbres. Il n’y avait que la rivière pour me faire la conversation.
* Tiens, un fan du FC Nantes de la belle époque ?
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