L’idée était encore de partir d’un point haut pour atteindre un point bas, mais sans oublier de monter un bon bout. L’idée était de reprendre un bout de la trace de la toute première transbiking pour descendre vers Saint-Thomas puis remonter vers Prats-Balaguer et aller musarder jusqu’au refuge de l’Orry, joli coin s’il en est à défaut d’être un fameux port de pêche. Er par là ajouter quelques bornes d’une descente de feu. Pour nous affranchir des horaires de la SNCF, nous décidons de monter en voiture jusqu’à La Cabanasse. Pour une fois c’est le retour que nous ferons en train ! Bref. À pied d’œuvre dès 8 h 15, il faisait presque frais au milieu de l’été, Les premiers mètres de sentiers trempés de la rosée du petit matin, les odeurs de bouses et de nature décuplées par cette humidité. Nous attaquons donc par le GR10, une trace en montagnes russes, ça glisse sur les cailloux, on trébuche, on roule dans l’herbe, c’est une entame tout en douceur pour une belle journée à venir.

Petit matin, herbe fraîche, rosée, lég!re brume et horizon plein de promesses !
Puis on entre dans la forêt, l’odeur de la résine déjà réchauffée par le soleil – nous venons de passer sur un flanc exposé à l’Est – la trace super propre, quelques racines souriantes, quelques ruptures de pente sans malice, un régal jusqu’à la sortie au grand air avec le retour dans la caillasse. Emportés par l’élan nous ratons la trace préparée, mais nous en rendons compte un peu tard. Bref nous continuons sur cette alternative un peu plus engagée que jusqu’ici et nous déboulons, béats, aux bains de Saint-Thomas.
Là une petite traverse nous a permis de rejoindre la route, d’aller checker au loin une hypothèse pour un autre jour, puis nous nous sommes engagés dans la longue ascension pour le Graal du jour. De la route, de la piste, ça monte bien finalement, jusqu’au réservoir.
Là, c’était l’heure de l’apéro, nous avons marqué une courte pause pour manger un morceau, fouet, jambon, sandwich, figues et abricots secs juste avant de pousser le bouchon plus loin. Jusqu’au refuge de l’Orry. Dire que c’est une bavante d’arriver là, c’est oublier que la suite n’est pas non plus piquée des vers. À la piste correctement défoncée par endroit et fort pentue qui mène au refuge, succède un single track déjà bien technique à descendre mais qui empêche carrément de rouler dans l’autre sens.

au delà du refuge de l’Orry, il y a de belles parties techniques à descendre, mais pas drôles à monter
Nous avons quand même poussé le bouchon plus loin mus par l’espoir que la trace se laisse apprivoiser, avant que le timing nous rappelle à l’ordre. Demi-tour, c’était bien sympa ce segment très trialisant et mécanisant. Il a en effet fallu opérer une roue libre par ablation d’un cran et ce sans anesthésie.

une roue libre en vrac à 1900 m d’altitude ça saoûle
Le bout de piste malpropre avalé dans l’autre sens, nous nous sommes engagés sur le single qui allait nous ramener au dessus de Prats-Balaguer. Et là, c’était bien trop nul. Au départ, une trace de 20 centimètres de large, dans les herbes, avec du gaz comme il faut à gauche, des petits cailloux ici ou là et une vue imprenable sur la vallée…

Le sentier de retour vers Prats-Balaguer est un caviar de plus dans le secteur

Une trace de feu parfois aérienne
Jusqu’à la double crevaison à 50 mètres de distance, qui nous immobilisa un moment.

Mais à rouler trop vite, on crève !

Point d’eau à Prats-Balaguer pour faire le plein, et la lecture offerte.

Real challenge of the day, trouver le bistrot ouvert à Fontpédrouse
Le tout en images par Benjamin
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