Narguer l’hiver

Un pied de nez. Aller au loin, dans la tramontane virulente qui essaye d’ancrer les prémices de l’hiver sur le pays. Malgré le froid glacial qu’elle a fait planer sur le pays pendant quelques jours, elle a perdu cette bataille. Au soleil, à l’abri du vent, il fait toujours drôlement bon.

L'hiver est encore loin, là bas.

L’hiver est encore loin, là bas.

Bref, nous partons avec Jackman pour une courte descente du côté de Marcevols, sur un single que j’aime particulièrement. Le temps de grimper par la piste un peu raide jusqu’au col qui surplombe Tarerach et nous lâchons les chevaux. Le sentier n’est pas très pentu, bien caillouteux par endroit, ça file vite. Je débouche à la première intersection, j’attends, pas de Jackman. Je l’avais pourtant entendu à quelques dizaines de mètres de là. Imaginant une crevaison, je prenais le sentier à l’envers pour le trouver finalement à demi sonné au milieu de la trace. Qui trop embrasse mal étreint, en l’occurence, la murette de pierres sèches et anguleuses était une couche rugueuse pour un corps lancé à 20 km/h. Heureusement, le casque intégral a joué son rôle.

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T’as vite fait de te mettre au tas dans ce style de courbes

Just ride. And enjoy.

Just ride. And enjoy.

Bref, passées les étoiles scintillants dans l’esprit de Jake, nous avons filé tranquille pour rejoindre Marcevols et réaliser quelques photos. Avant d’entrer dans le vif du sujet, le sentier qui part au bout du parking. Il ne descend pas vite, certes, mais c’est un régal, technique d’abord, puis pour les yeux. Les murettes anciennes, les arbres, la fuite du sentier entre les difficultés… La fluidité qu’il faut conserver. À mi-trace, il faut cependant remonter, toujours sur le sentier et là ça mérite que nous y retournions avec nos sécateurs, c’est pas complètement fermé, mais la végétation empêche parfois de rester sur le vélo. C’est noté pour l’hiver. De là, au croisement du GR 36, nous avons emprunté ce dernier à l’envers, histoire que je montre à Jackman ce beau bout de single en crête avec ses dalles torturées.

Ne pas se laisser impressionner.

Ne pas se laisser impressionner.

Les mecs qui font les sentiers des fois ne sont pas très soigneux.

Les mecs qui font les sentiers des fois ne sont pas très soigneux.

C’est aussi un bon échauffement pour le carnage qui suit. Enfin, carnage. Comme d’habitude, la descente vers le lac est une tuerie, il faut suffisamment de vitesse pour passer mais c’est complètement défoncé, avec quelques épingles infernales, des ornières pas croyables, des parties mal pavées qui font un accordéon de la colonne vertébrale, des bords pas francs qui plongent dans le vide. On souffre, il y a du défi tous les 15 mètres, mais c’est un bon entraînement que de revenir sur des sections aussi sauvages !

Quand le soleil se couche le rider doit rentrer.

Quand le soleil se couche le rider doit rentrer.

La neige est tombée, jeudi, nous irons voir si elle est froide du côté du col du Portus.

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