La poussière c’est pas propre et ça glisse

Relâche après une semaine de boulot intense, coup de bol, les potes sont dans le coin pour reconnaître un enduro auquel ils vont participer ce week-end, celui de Thuir, à côté donc. Nous nous nous sommes retrouvés en début d’après-midi, sur un parking au pied de la bosse qu’il nous faudra gravir deux fois pour enquiller deux des spéciales au menu du wek-end. Rien que la grimpette déjà ça fait peur, en plus, avec un dérailleur avant qui insiste pour que je reste sur le 34 dents, ça pique dans les fibres. Monter à Saint-Martin, comment dire, c’est du brutal. Je ne sais pas si les polonais en boivent au petit déj, mais même en début d’après-midi c’est costaud. En plus il y avait des nuages. Moi je m’en fous, je connais le paysage, alors je peux reconstituer, mais ce marin c’est pas de bol pour ceux qui ne connaissent pas. À l’heure d’enquiller la descente, je pars sans attacher mon casque, pas malin. Je m’arrête un peu plus bas pour faire deux trois photos au passage, avec Franck, un des deux compères de la virée à Ainsa.

St-Martin01-©yannk.fr

Au départ de la chapelle, ça file drôlement vite.

C’est joli, ça file vite, vite, mais il y a toujours quelques cailloux tapis dans l’ombre, armés jusqu’aux dents, prêts à bondir pour vous jeter à bas.

photo 3 (2)

Sans le marin, on voit bien la mer de là, si si.

Mais même avec les nuages, ça a de la gueule. Après, ça se complique, la trace oblique à droite et prend sournoisement droit dans la pente, y’a de la caillasse, et comme la trace a été limée par les locaux, les pierres et le sentier sont couverts d’une fine couche de poussière, nickel pour le « poussieroplanning »* Y’a un peu trop d’engagement à mon goût, j’aime pas rouler où je ne connais pas, en plus, je pose le pied une ou deux fois. Puis on est en bas. Et là, comme à chaque fois, faut remonter. Et de nouveau le 34 qui veut pas lâcher la chaîne, le brutal qui se glisse sous les roues, et tout le toutim. La trace suivante est moins compliquée techniquement. Je pars devant pour faire quelques photos, et après, full gaz (à ma manière, c’est à dire pas trop vite non plus, c’est full gaz à mon niveau quoi), en profitant de l’effet panorama.

photo 2 (2)

Après la deuxième montée, la deuxième descente. Logique.

On va bientôt quitter le sommet de la bosse et sa trace rapide pour rentrer dans le maquis. Là, les chênes verts tendent les bras pour une accolade, il vaut mieux éviter. C’est long, c’est bon, ça monte, ça descend, c’est joueur, un chêne veut regarder de plus près la marque du cintre, je m’en sors d’un coup d’épaule à son voisin d’en face. Mais c’est bien. Puis on remonte, c’est l’heure de plier pour moi. Les copains continuent, même pas j’aurais la bière 😉

photo 1 (3)

Un vrai régal quand même, malgré la difficulté par endroit

* Poussieroplanning (terme déposé) c’est quand les cochons de riders-limeurs du coin aidés de la sécheresse créent une fine couche de terre volatil qui se dépose sur le caillou et empêche ainsi la gomme d’adhérer pleinement au relief. C’est l’équivalent de l’aquaplanning, avec de la poussière.

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