Remettre cent fois sur le métier qu’il disent. Bon clairement, la vie nous laissera pas cette latitude mais ce n’est jamais une raison pour le pas essayer. La transgbatxie est en passe de devenir un classique du printemps ou de l’automne.

L’idée non farfelue est née avant le Covid, il fallait suivre plus ou moins le GR36 entre Carcassonne et Saint-Paul de Fenouillet. En trois jours dont une partie au beau milieu d’une diagonale du vide, les hautes corbières. Depuis, le tracé a été ramené à deux jours, plus tendu aussi avec une traversée nord sud de l’Alaric, quelques descentes qui valent leur pesant de cacahuètes et un portage digne de ce que je sais tracer de mieux. Pas long mais raide comme l’enfer un jour de soldes.
Bref, pour cette édition 2025, avec un nouveau groupe d’amis, on a changé presque du tout au tout. Sur la centaine de kilomètres de l’an passé n’en subsistaient qu’une quinzaine peut-être. Le premier jour était conçu pour être plus roulant. Je dis étais parce que la réalité a bien défoncé l’illusion de la carte. La toute première partie passée comme une lettre à la poste avec autant d’aisance que Marie par dessus son vélo, nous nous sommes engagés dans ce qui devait être le clou de la journée. Un ride en crête sur piste et sentier dans la forêt qui surplombe Monze ravagée par le feu en 2019. C’est joueur, le sentier était beau, exigeant physiquement mais il ne faisait pas trop chaud. Jusqu’à ce qu’on arrive, peu ou prou au milieu.





Et là, le drame. Si le chemin existe encore bel et bien, il a disparu sous un épais manteau de ronces avides de rayer nos peaux tendres. Alors on a bartassé, un moins une heure et demi pour faire même pas deux kilomètres. Pour couronner le tout, croyant en avoir fini avec la corvée, nous sommes tombés nez à nez avec un molosse patibulaire qui nous a gentiment incité à revoir nos plans et laisser tomber ce chemin convoité. Au prix d’un poussage « hors taxes » qui n’était pas prévu au menu.
La suite fut belle, rapide du côté de Montlaur village sur lequel nous avons tangenté sans perdre de temps, la longue montée au dessus de Lagrasse et pour finir un régal de singles pas toujours super propres mais accueillants et sans malice. Le soir, comme toujours, c’est la pierre angulaire de l’affaire, nous avons fait halte à l’Hostellerie de Lagrasse (voir plus bas sous la carte du tracé) pour un repas gastro fort mérité. Le temps de nous inquiéter sérieusement du lendemain où la pluie était annoncée tonitruante à virulente.





Au petit matin, le temps était bien maussade et conforme au prévisions, mais il ne pleuvait pas. Nous filons donc pour nous régaler d’un premier single magique dans les terres rouges du massif de la Crémade, puis attaquons les grimpettes qui permettent de rejoindre Talairan. Là, au beau milieu de ce tronçon, de nouveau le drame. Un rouxat ou une une drache choisissez, nous oblige à passer les k-way. La pluie est forte mais ne dure que 10 minutes. Au village, nous prenons un café et rangeons la tenue de pluie. La suite sera sèche, au moins jusqu’à la voiture. Et belle. Alternance de petites routes paumées et charmantes, de pistes sauvages, de bout de sentiers amicaux et tortueux en particulier vers Albas, au pays des dinosaures, de nouveau dans les terres rouges, parfois piquants pour raviver les blessures superficielles de la veille. Pique-nique sous les platanes à Durban, liaison par chemins et route ensuite, nous avons cavalé devant l’orage et fini à Leucate avant la pluie. Qui s’est transformée en déluge de grêle une demi-heure après. Vivement la cinquième édition tiens !
Et voilà pour le menu !




One Response to On ne gagne pas à tous les coups.