C’est avec Raphaël que nous sommes partis ce matin, mes garçons et moi, Mirabelle, l’accompagnateur de Raphaël, Romain, Aurélien… Pour faire un petit tour de piste du côté de Nyer. J’étais déjà passé dans ce village presque perdu en décembre dernier, j’avais donc une idée du paysage et il n’y avait rien de mieux à faire un quatorze juillet, bigre.
Sur le coup de 9 h 15, nous nous sommes arrêté au croisement de deux pistes au dessus du village, en direction du hameau d’En. Le temps de monter la Joëlette, d’y installer Raphaël et nous voilà, caminando sur cette piste confortable mais point trop rude, bavardant tranquillement, écoutant les explications d’Aurélien sur le paysage, les alentours…
L’occasion pour Raphaël, venu de Perpignan, et nous d’en apprendre pas mal, sur les pins Douglas et leur odeur d’agrume, de citron presque lorsqu’on froisse les aiguilles, la différence entre les sauterelles et les criquets, c’est une affaire d’antennes et plus spécialement de longueur d’icelles, la durée de vie des papillons, de quelques jours à quelques mois, de la carence mortelle en sel minéraux qui les affecte, de l’incurie des classificateurs français de la vie sauvage qui ont créé deux familles, papillons de jour et papillons de nuit alors que certains papillons de nuit sont diurnes…
Bref. L’occasion aussi d’apprendre que le hameau d’En fut, une fois déserté par ses habitants, conquis par une communauté de convertis à l’Islam (je vais chercher à en savoir plus) qui furent ensuite délogés de là par les forces de l’ordre au bout de quelques années. Et les étoiles dans les yeux de Raphaël, au milieu des ruines, répétant avec envie, et raison « ça doit être le pied de vivre ici ! »
Sinon, j’ai tiré la joëlette aujourd’hui pour permettre à Raphaël d’arriver jusque là. On passe les sangles aux épaules, c’est confortable. C’est juste un peu déstabilisant au début puisqu’il faut seulement tirer et guider, ne pas se préoccuper de l’équilibre qui est assuré là par Mirabelle, l’équipière située à l’arrière dans le brancard. Donc il faut souquer ferme mais ce n’est pas si difficile. Et regarder loin devant pour choisir la trajectoire la plus confortable, éviter les trous, les glissades sur la terre battue plein de poussière… Ce n’est pas si difficile, seulement physique en fait, pour le reste, pratiquer le VTT aide à lire le sol et conduire l’attelage ! On recommencera !
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