Where is Simon ?

Alors voilà. Il y a avait un curieux vent de sud-ouest, très chaud, un truc bizarre mais assez fort avec de bonnes rafales pour faire chier sur la route. Alors voilà, il y avait Jackman et Simon, et une petite après-midi de ride prévue pour se délester d’un début de semaine fort dense (pour moi). Alors voilà, Jackman et Simon sont arrivés avec 25 minutes de retard et le temps de tourner deux âneries pour un projet futur (stay tuned guys), nous attaquons la montée en tentant de définir le programme de l’après-midi dans un semblant de démocratie fatiguée. J’ai fait un putsch et emporté le morceau, nous allions monter à la cuve (les habitués de Corbères comprendront) pour descendre sur Saint-Michel (un trail inconnu de Simon), avant de remonter à la dite cuve, d’aller fair un tour aux dolmens pour finir par la minimaxi. Genre. Tout en discutant d’une éventuelle participation à l’enduro de Corbères en mode « supermasters » pour Jake et moi, nous avons fini par atteindre le sommet et organisé l’ordre de passage en fonction de la vitesse moyenne habituelle de chacun, Simon devant, Jake puis moi.

whereissimon

Vont vite les chameaux !

Passé le long passage en crête, je suis arrivé dans la première épingle m’étonnant de ne plus voir personne devant moi, au moins Jake (Simon est intouchable). Bon, me suis-je dit, ils sont à font, je vais poursuivre mon chemin. Au pylône, personne non plus. Là, je me suis dit, mince, ils vont se planter, prendre le nouveau single ouvert et finir sur la piste au lieu de remonter chercher la dernière partie du single qui arrive au petit pont. Je me suis engagé sans tarder pour voir s’ils m’attendaient dans la raquette d’où part le sentier à tout hasard. Que nenni. Donc, j’ai repris le single qui finit sur la piste, persuadés qu’ils seraient là à m’attendre. Peine perdue. Ça devenait chiant. Je me suis donc dépêché de descendre par la piste jusqu’au croisement suivant du single avec la dite piste. Personne. J’ai fini par me jeter dans le dernier bout du single pour arriver en bas pour ne trouver… Personne. Là j’ai sorti le tél, donné un coup de fil à Jake qui s’était gouré tout en haut et avait fini par retrouver son chemin. Trois ou quatre minutes plus tard, il était là. Mais pas Simon.

Bref, on on a cogité.

Cogité pour essayer de savoir comment et où Simon avait pu se gourer et comment il pourrait éventuellement réagir aux différentes options se présentant à lui. Bien sûr, il n’avait pas son téléphone. Séparant notre groupe minimaliste en deux nous entamions les recherches, Jake remontait le single en portage pendant que je le rejoignais par la piste, au cas où. Mais au croisement rien, sinon Damien qui terminait sa séance de fractionné en 29 en survolant le single. Là, on a parlé de Marc Knopfler, des accords de Money for nothing, d’une jam session prévue aujourd’hui à laquelle il fallait adjoindre un batteur, Benoît en l’occurence, des guitares que Jake devait préparer, bref, on a oublié Simon. Finalement, le plus sage était ensuite de rejoindre la voiture de Simon, compte tenu de l’heure il y était probablement retourné. À bloc sur la piste (enfin, presque) nous décidons de prendre un bout de single, j’avais prévu de rentrer et Jake risquait moins de se perdre sur la route. À l’entrée du single, au moment de remettre son casque, il me dit (en anglais) « merde, j’ai perdu la mentonnière ! Il faut que fasse demi-tour pour la retrouver ! » Ce qui semblait assez simple, elle était probablement tombée quand il remontait le sentier en cherchant Simon.

Bref. on a bien rigolé.

De mon côté, je filais jusqu’à la voiture au cimetière de Corbères, où je retrouvais Simon. Of course. Tranquillement installé dans sa caisse, vélo rangé. Je lui raconte l’histoire, lui explique que Jake nous attend à Saint-Michel parce qu’il a paumé la mentonnière de son casque et là sans se départir du flegme naturellement attribué aux citoyens de leur majesté, il lâche laconiquement : « La mentonnière ? Mais elle est là, dans la voiture… » Bref. on a bien rigolé. Le temps de retrouver Jake c’est devant quelques bières que nous avons pu reconstituer l’histoire de l’après-midi. Un peu celle du furet de la chanson. Après avoir pris la même mauvaise direction que Jake en haut du single, en allant beaucoup plus loin, il a fini lui aussi par faire demi-tour pour reprendre la bonne trace, mais derrière nous. En résumé, je pensais que j’étais le dernier mais j’étais le premier, Jake pensait être le dernier mais il était deuxième, Simon pensait être perdu et il avait raison. Ensuite, il a commis l’erreur que j’avais imaginé. Tombé sur la piste, il a emprunté le même chemin que moi avant de prendre la décision de revenir à la voiture. Il est probablement passé sur la piste, au croisement du single, entre mon passage et celui de Jake… Ne nous voyant pas arriver, il a ensuite pris sa voiture pour voir si nous ne traînions à Saint-Michel, il est probablement passé pendant que nous discutions avec Damien. Dommage que tu n’aies pas eu ton téléphone Simon, la fonction survol de Strada nous aurait offert une autre occasion de vie rigoler de cette « spicy afternoon » !

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