Les symboles dans les cimetières sont omniprésents. Ils nous permettent de mieux comprendre la véritable nature des bâtiments et le sens caché, mais bien réel, des tombes, maisons éternelles des défunts. Les tombes recueillent les traces des vies passées. Venez découvrir sur cette page les incroyables significations de ces symboles vus mais souvent méconnus.
Au sein du cimetière pradéen, nous avons recensé plusieurs de ces symboles. Parfois des phrases, comme sur cette tombe (voir image ci-dessous) où l’on trouve cette locution latine connue : « Et in arcadia ego » . Cette épitaphe peut-être traduite littéralement par « Moi, je suis aussi en Arcadie ». L’Arcadie est dans l’antiquité gréco-romaine un lieu primitif où vivent des bergers en harmonie avec la nature. L’inscription affirme que même en Arcadie, lieu idyllique, la mort est présente.C’est cet endroit que Cole et Poussin ont tenté de reproduire.
La citation « Et in arcadia ego » est présente chez Virgile dans son oeuvre Les Bucoliques et est reprise dès la Renaissance dans beaucoup de peintures comme :
Ci-dessous, d’autres symboles présents dans le cimetière :
La tombe d’une personne décédée prématurément, entre 20 et 40 ans, est généralement surmontée d’une colonne tronquée.
Elle évoque une mort précoce. Ici, le décès de jeunes hommes de 23 ans au cours d’une expédition à Madagascar en octobre 1895 lors de la colonisation française de l’île.
Oiseau nocturne figurant sur les sépultures des libres-penseurs, le hibou est l’animal fétiche de la déesse Athéna . Elle est la fille de Zeus et de Métis, née du crâne de Zeus en poussant son cri de guerre. Elle est donc la déesse de la guerre, de la sagesse et protectrice des artisans et des héros.
L’âme peut être aussi représentée par une flamme qui symbolise sa survie et le chemin à suivre dans les ténèbres.
Parmi les symboles funéraires figure également l’ange. Il est le messager, dans la tradition judéo-chrétienne, de Dieu, l’exécuteur de la volonté divine. Pleurant, l’ange exprime le chagrin lié à la disparition de l’être cher.
L’inscription « concession à perpétuité » indique que la tombe est concédée à une famille tant qu’elle en assure l’entretien, de génération en génération.
La symbolique végétale
Les haies délimitent l’espace sacré et empêchent, à l’origine, le temps d’avoir une emprise sur les lieux: elles sont donc les garants de l’éternité. Quant aux lierres ils sont à la fois le symbole d’éternité et d’attachement.
Représentée par un épi ou une gerbe de blé, la vie interrompue apparaît sous la forme d’un épi coupé par une faux ou un squelette tandis que l‘immortalité est évoquée par les couronnes de fleurs séchées, des couronnes d’immortelles (vues en abondance dans le cimetière marin de Sète). La forme circulaire de la couronne rappelle l’éternité, la notion de cycle.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Arcadie
http://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Nicolas_Poussin/139439
http://rpurania.wikia.com/wiki/L’Arcadie
http://mythologica.fr/grec/athena.htm