Nous étions une poignée, le ciel gris, la chaleur un peu lourde de l’été, la végétation brulée par les jours précédents et les nuits sèches, sans humidité pour permettre à la nature de se reposer. Le menu du jour était un ordonnancement de traces parfaitement inédit eu départ du col de Palomère pour rejoindre Baillestavy par des détours impérieux. Il nous fallait d’abord grimper par un petit portage d’échauffement à la cool pour atteindre le point culminant de cette sortie. Sans mal.
Un peu de sentier, puis de piste, et nous voilà engagé dans la première descente, celle qui avait vu Vincent s’ouvrir le bras lors de notre sortie « Faut pas s’en fer » du mois de juin. Avec les fougères ça roule pas super sur la partie haute, mais c’est beau et on a le temps de regarder le paysage ou de basculer dans le ravin comme Olivier pour pimenter ce ride à basse vitesse.
La seconde partie reste extra, à dévaler sans se soucier du tiers ni du quart, freiner c’est tricher. Arrivé une première fois à Baillestavy, j’ai emmené la petite troupe jardiner un moment à la recherche d’un bout de sentier mignon qui se dégringole en quelques belles épingles jusqu’au bord de la Lentille pour continuer la descente de façons très plaisante sur une trace ondulant au gré de la topographie.
Venait ensuite le premier pétard de la journée, une piste pentue pour rejoindre la route et la traverser. Un vrai test pour ma première sortie en monoplateau. Validé. La suite, après la route, était encore constituée d’une montée sur piste à bon rythme. Nous avions mis deux heures pour arriver là, c’était de bonne augure. Après mes déboires récents en la matière, mon plan allait-il marcher ?
Engagés à toute vitesse avec les autres dans la descente de Joch, je manquais de m’en coller une belle dans le trou posé là par un sanglier plein d’attention mais nous tenions le rythme, tant sur la partie à flanc que dans les affolantes épingles finales, pour finir à Finestret à faire le plein d’eau. Mais Finestret, pour nous, ce matin là, c’était un peu notre Pont-de-Cros. C’est là que ça commençait vraiment. La montée suivante, pour arriver au Pic Marbet est loin d’être de tout repos et demande de porter, pousser et rouler, si l’on peut.Et c’est là que Fred a commencé de souffrir de son pneu arrière.
Après plusieurs arrêts, il aura fallu lui mettre deux cartouches, non pas pour l’achever, le pneu, pas Fred, mais pour que muni d’une chambre il finisse de faire son job et nous permette de rallier l’arrivée ensemble, au bout de la jolie descente du Pic Marbet, en passant votre quelques crampes et une nouvelle cabriole d’Olivier (césar de la meilleur frousse causée à ses compagnons de sortie.). Au bout du compte, 26 km, un poil plus de 1000 m de dénivelé et quatre jolies descente en moins de cinq heures. Le tout pour boire une bière au café de Baillestavy, pour une fois ouvert quand je déboule par là !
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