À Furnas, Açores, sur le trail 16″.
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24 janvier 2015 by yannC’est pas rasoir les Açores
Nous avons débarqué avec Damien de l’avion en début d’après-midi hier sous un temps assez gris finalement. Mais il fait doux, en diable. Posés dans le creux d’un cratère dans un lieu charmant à Furnas, sur l’île de Sao Miguel, nous avons pu rider dès la fin d’après midi sur une piste de DH en cours d’aménagement.

Trace ta route petit rider, trace ta route, en toi le flow est. (Mais ce n’était pas suffisant ce matin pour moi !)

Nous avons fait trois petits tours à la pédale, c’est court, un peu plus de 150 m de d+ mais ça nous a bien déplié des trois heures d’avion et du voyage.
Ce matin, nous avons pris la route pour atteindre un des points hauts de l’île avec Carlos et Lilia sa compagne. Nous avons emprunté un trail nommé « Cathédrale ». Chut, je n’en dis pas plus, sauf qu’en principe c’est un parcours qui ne s’emprunte pas l’hiver parce que c’est pour le moins difficile techniquement et particulièrement glissant ! J’ai pu me rendre compte que j’avais encore bien des progrès à faire sur ce type de sol…
Cet après-midi, nous avons rejoint un trail nommé « simply the best » par la communauté des riders du coin. Il n’ont pas tort, c’est tellement bon que Damien ne m’a pas attendu une fois que nous avons eu fait quelques photos, je ne l’ai plus vu qu’à l’arrivée sur la route. Et presque j’aurais pu l’entendre crier.
Un petit tour par la piste de DH, à 5 minutes de notre camp de base et la nuit s’avance déjà, nous allons continuer nos découvertes dans les trails de la cuisine des Açores.
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21 janvier 2015 by yannTrail of the week #14
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8 janvier 2015 by yannCela aurait pu être très bien
Je m’étais organisé pour rendre tout mon travail à temps et pouvoir profiter de cette belle après-midi de janvier. Soleil sans vent, temps frais mais pas froid. Laurent nous avait convié à venir vérifier que la petite retenue d’eau située au dessus de Nohède était bien gelée. Nous avions rendez-vous au village sur le coup de 12 h 30 pour profiter des meilleurs heures de la journée. Puis au moment d’enfourcher les vélos le téléphone qui sonne, l’alerte du Monde m’apprenant l’attentat survenu dans les locaux de Charlie. Et la consternation.
J’ai passé ensuite une bonne partie de l’après-midi à gamberger, en l’absence d’information régulière sur ce qui s’était passé, pas moyen de choper un live sans réseau et n’étant informé de loin en loin que par les sms de Marie qui m’arrivaient par paquet de 10. Donc là, tu roules, tu fais tourner les jambes en réfléchissant – je suis journaliste aussi – tu penses à l’horreur, tu te demandes pourquoi tu es aussi choqué. Sans trouver des réponses simples. Choqué parce que c’est inimaginable. Choqué parce que les noms des victimes te sont familiers, même si je n’étais pas lecteur de Charlie, je l’ai été de Pilote il y a longtemps. Choqué parce que cet attentat nous montre qu’il n’y a pas de sanctuaire, à la manière du World Trade Center en 2001. Que la raison perd toujours face aux tarés.
Il y a vingt-cinq ans que je suis journaliste, oh, pas de ceux qui passent à la télé, pas de ceux qui vont sur les fronts meurtrier, non, je suis un soutier, un obscur gratte-papier travaillant pour des revues quasi confidentielles, mais chaque jour, je tente de préserver la liberté qui nous est confiée, de donner aux lecteurs, à mes lecteurs, l’information la plus honnête possible dans des conditions d’indépendance économique de plus en plus difficiles. Mais c’est un autre sujet.
Alors il reste quoi ? Un goût amer. Un sentiment d’effroi. À croire finalement que la barbarie gagnera toujours, 1914-1918, la seconde guerre mondiale, les camps de concentration, la Bosnie, Le Rwanda, l’Irak l’Afghanistan, la Syrie, ne servent à rien. On voit resurgir sous le coup de l’émotion les vieilles rengaines racistes puantes, cette faculté des hommes à stigmatiser l’autre, celui qu’ils ne veulent pas connaître.
Il faisait presque chaud hier quand nous étions au soleil, à bavarder sur les bords du lac, mais il faisait froid en dedans. Je pensais à maintenant, à cet après 7 janvier. Sans savoir quoi penser finalement. Sans savoir non plus quoi ou comment écrire, quoi dire, ces petits mots alignés ne font guère de sens, ne règlent en rien l’immense défi auquel le monde entier est aujourd’hui confronté.
Enfin si en sachant quoi penser. Qu’il ne faut pas renoncer. « Ami, si tu tombes un ami sort de l´ombre à ta place. Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les routes. Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute… » chantait Anna Marly et toutes ces bouches réduites à murmurer dans les maquis d’ici ou d’ailleurs. À nous de sortir l’ombre.Standard
28 décembre 2014 by yannOn ferme ! (La saison).
Je n’avais pas envisagé de faire une grande sortie après les quelques jours à Ainsa sur les traces de Zona Zero (voir ci-dessous). Mais l’occase, belle occasion, nous fut donnée par Laurent qui souhaitait faire découvrir les sentiers qu’il affectionne dans un coin ou personne, ou presque ne va rouler. Rendez-vous pris, nous avons attendu d’avoir confirmation que la neige nous épargnerait avant de rejoindre Olette. Et que la petite troupe, une courte quinzaine, s’ébranle joyeusement pour le premier pétard de la journée, un portage sec de 200 mètres de dénivelé sur un joli sentier.
Débouchant au village de Souanyas, les mollets avaient déjà chauffé leur compte, l’affaire est somme toute bien raide par endroit. La suite allait être plus calme, un bout de route, une piste de très bonne facture, nous gagnions de l’altitude tout en bavardant au gré des affinités se créant dans ce groupe composite. Après un petit jardinage dans une portion de forêt fraîchement travaillée, nous fîmes une courte halte au pied du dernier gros bifteck avant le sommet, une bonne piste qui monte comme il faut et longtemps. Partis de 600 mètres environ, nous devions atteindre plus de 1600 m pour trouver l’entrée du sentier, juste sous la crête qui descend du Tres Estelles (*idée, note pour plus tard Franck).
Perso, j’ai trouvé ça long, et j’ai eu un coup de mou au bout de quelques lacets, les jambes tournaient, mais il n’y avait pas grand chose en terme de puissance dans ce moulinet. À mesure que nous montions nous croisions de petits flocons distraits flottant dans l’air. Rien pour faire crisser nos pneus dans la neige, mais suffisamment pour nous rappeler qu’il ne faudrait pas trop traîner quand même, avant de rejoindre une altitude plus sereine. À mesure que nous montions également, nous croisions la trace que nous étions promis à dévaler. Tantale !
T’avais parfois carrément envie de mettre le cligno et de rentrer dans le D- de suite, mais après un coup d’oeil au plus loin que tu pouvais dans la trace, l’eau te montait à la bouche et te faisais oublier 48 secondes tes cuissots à la ramasse. De toute façon, fermant la marche après la perte du dernier élément du groupe, il fallait que j’arrive en haut sans quoi les autres risquaient de m’attendre un moment sans savoir que je leur avais grillé la politesse.
Bref. En haut, la piste s’évanouit dans la forêt et sur main gauche s’ouvre la descente. C’est bien tapissé d’aiguilles, sans difficulté, c’est pentu sans risque, tu peux lâcher les freins et laisser dévaler. Là, il faut le dire, cette trace, c’est de la balle.
À part une marche un peu conne qui te cache la farce du sentier derrière à mi-pente, c’est vraiment rapide, joueur entre les arbres, il y a de la mousse des deux côtés, les troncs sont bien espacés donc la lumière, que le ciel délivrait avec parcimonie ce matin là, entre sans difficultés pour te montrer la voie.
À mi-chemin de la descente, en croisant une ultime fois la piste qui nous avait permis de monter, nous avions déjà été récompensés de nos efforts. Et ce n’était pas fini. Le dernier bout nous conduisant jusqu’à Nyer est de même facture, différent, mais tout aussi plaisant.
Après une première partie dans les pins, la trace devient plus caillouteuse, plus technique, ça tourne, quelques épingles, c’est bien moins rapide, mais ça passe partout. À l’exception d’une zone merdique de boue noire et d’une double épingle juste au dessus du village, qui donna lieu à moult discussions et quelques tentatives (réussies à condition de couper la traj’ droit dans la pente).
Au village, même si je suis têtu, il était était tard, j’avais les cuisses lourdes et mes filles m’attendaient à la maison au réveil de la sieste. Avec Vincent, nous avons donc bâché, nous promettant de revenir bientôt pour en reprendre une tranche, puis avons formé une petit groupe de 4 avec Laurent en plus afin de rejoindre Olette par le sentier qui nous avait tant coûté de bon matin. Une ultime cerise sur ce joli gâteau d’entre-deux tours des fêtes de fin d’année. Le temps d’une bière, la pluie se mit à tomber drue pour rincer les gourmands qui traînaient encore sur la trace. La gourmandise est un vilain défaut ! Bonne année.
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22 décembre 2014 by yannBack from Ainsa
Pas eu trop de temps depuis la semaine passée pour venir poster par ici. Les quelques jours passés à Ainsa, en Aragon (Espagne), ont été riches. Pas trop de kilomètres mais beaucoup de choses apprises encore. Le sujet réalisé avec Damien Oton, Anne-Caroline Chausson et Bryan Regnier sera publié par Dirt France au mois de février prochain. Il y a dedans du ride et du ride et du freeride ! Mais nous avons passé trois belles journées sur les sentiers extras de Zona Zero.
J’ai encore quelques sorties à raconter pour l’année 2014, et peut-être une ultime à faire puisque la neige n’est pas là 🙂
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8 décembre 2014 by yann« Frais Ride »
Il était une fois une idée. C’est notre crédo ça, transformer des idées en petits rêves pour week-end, les transposer en traces sur une carte, rameuter les copains et aller y voir si on y est. Ce week-end, Marc avait l’intention d’aller tâter un sentier reconnu à la montée, « une tuerie » nous avait-il vendu l’affaire, du côté d’Urbanya. J’avais rajouté un bout de sentier pour allonger l’affaire en partant de Nohèdes, dans la vallée d’à côté plutôt que de partir à froid pour un gros coup de cul de 500 m de D+ d’un bloc en portage poussage roulage. La météo avait rajouté un peu de piment en faisant tomber la neige jusqu’à 1000 mètres et convoqué une tramontane de feu glaçante.
Une fois au col de Marsac, notre beau plan, un sentier plongeant dans la forêt vers Urbanya tombait à l’eau en même temps que sur la crête surgissaient les gilets oranges des chasseurs. Renseignements pris, le sentier convoité était en plein cœur de battue. Il nous fallait donc un plan (molt) bé.
Après avoir cavalé après deux chasseurs peu amènes pour savoir par où nous pourrions passer sans prendre de risque ni déranger la battue en cours ( « c’est déjà fait » nous fut-il aimablement répondu, sans que nous n’ayons pu, en l’absence de signalétique en amont, deviner qu’ils chassaient là), nous prîmes l’option haute. La haute route de la vallée d’Urbanya en somme, partir de 950 mètres pour atteindre le col del Torn à 1600, puis contourner les sommets pour aller chercher le caviar attendu. Le tout par une piste en très bon état.
La montée est longue, mais s’effectue bien, nous sommes encore à peu près protégés de la tramontane et nous n’avons pas le temps de trop souffrir du froid, si ce n’est un peu aux pieds. À mesure que nous avalons les centaines de mètres, la neige se fait de plus en plus présente. Heureusement pour nous, une ou des voitures sont passées par là nous offrant deux pistes pour mettre nos roues. Et nous permettre de rouler la plupart du temps, même quand la couche de neige dépasse les 10 centimètres. À mesure que nous montons, nous sommes de plus en plus exposés à la tramontane qui souffle en tempête. Elle charrie avec elle des nuages de neige fine venue du Madres où il semble neiger drû et finissent par masquer le Canigou dans notre dos.
Nous arrivons ainsi tant bien que mal au col del Torn, à 1600 mètres. Pas besoin de réfléchir beaucoup, entre le froid et le vent, il ne faut pas rester là plus de 10 mn. Le problème, c’est que la piste sur laquelle nous devons poursuivre notre périple est blanche d’au moins 10 centimètres de neige fraîche. Alors on roule, on s’enfonce, on pousse, on roule… Ça ne dure pas très longtemps, une fois le col estompé dans notre dos, les amas de neige se font plus modestes, la piste apparaît ici ou là, avec des plaques de neige gelée qui crissent en cédant sous les pneus.
Nous descendons vite vite les 300 mètres de dénivelé que nous avions à perdre jusqu’au col des Bigues, par cette piste large, surfant dans la neige quand les plaques se présentent tout en nous congelant. Il devient difficile de freiner tant les doigts sont gourds. Au col, nous décidons de manger un peu, en plein vent, mais au soleil. Au loin, le Canigou est noyé dans les nuages. Puis nous continuons à descendre, par une piste de bonne facture d’abord, puis par un champ de caillasses gelées des plus rock ‘n roll.
Nous dévalons ensuite ce qui commence à ressembler à un sentier. Le soleil a filé, nous apercevons en face la trace sur l’autre flanc, la bave nous vient à la babine. Le temps de contourner une cabane abandonnée, nous attaquons le sentier… En portant ! Pas longtemps, nous pouvons vite poser les roues et rouler assez vite sur cette trace étroite, presque propre, carrément clean en regard de ce qui nous attend. Mais nous ne le savions pas encore. Le temps d’un peu de free ride à travers une ancienne prairie, j’étais arrêté au bord d’une terrasse pour voir la suite quand j’ai littéralement été soulevé par le vent et jeté par terre, avec le vélo entre les jambes.
Belle frayeur, pour un peu, je finissais en vrac un mètre cinquante plus bas ! Nous avons ensuite continué notre progression, la trace devenait de plus en plus ténue, jusqu’à disparaître et nous envoyer, sur les conseils de Marc, sur une crête à vaches inhospitalière. Le temps pour Giorgio de crever, nous avons mis un moment avant de remettre la main sur le sentier. Si l’on peut appeler ça un sentier. C’est farci de piquant, c’est large de 10 centimètres, c’est souvent en dévers et glissant, et de chaque côté des buissons de ronces attendent la chute avec gourmandise ! Enfin, après d’autres crevaisons sur ce chemin de croix, nous avons touché le haut de la dégringolade. Et là ça ne rigolait plus du tout, il fallait ranger la fatigue, sortir le bagage technique et éviter quelques arbustes sournois prêts à vous envoyer 50 mètres plus bas. Bref, si l’ensemble était propre de la cabane abandonnée jusqu’en bas à Conat, ça serait génial. Mais la neige déposée finement sur le sol nous a permis de repérer d’autres sentiers à aller voir par là !
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26 novembre 2014 by yannTrail of the week #13
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19 novembre 2014 by yannTrail of the week #12
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14 novembre 2014 by yannRock and Roll by night
Il y avait longtemps que l’idée de me conduire faire le tour du Pic Saint-Loup en nocturne avait germé dans l’idée de Gilles de VTT34. Après l’annulation du double Saint-Guilhem / Salagou dimanche, nous avions pris rendez-vous jeudi soir à Saint-Mathieu de Tréviers, au nord de Montpellier pour cette sortie de 25 km à la loupiotte.
Sur place avec un peu de retard, notre petit groupe se mit en route sur le coup de 18 h 35, par une trace à travers champs un peu humide. Au bout de 500 mètres, les pneus étaient déjà bien chargés et nous rigolions en nous demandant comme ce serait après. Ce fut drôle en effet. Dès que nous avons abordé la caillasse, nous avons bien senti que ça fuyait, et que le plus marrant restait à venir. Dans le D+ sur sentier, au milieu des pierres et des dalles en calcaire la partie était ardue, le vélo partait dans tous les sens comme un feu follet.
Un peu plus haut je me décidais à dégonfler un peu pour gratter un peu de motricité. Gilles avait annoncé deux punitions sur cette partie, elles y étaient. Le jour, sur le sec, ça doit déjà être costaud. La nuit, sur le mouillé, c’est rocambolesque. Surtout quand Claude, qui nous accompagnait avec Fabien, se trouva à court de lumière et commença de chiper sur nos cintres l’éclairage dont il avait besoin. Une liaison sympa dans les bois avec un peu de grip retrouvé, nous avons rejoins la route qui conduit au village de Cazevieille. Les propriétés privées et les chasseurs veillant jalousement sur les singles sur ce coin du pic.
Au village autour de la fontaine, Gilles sortit un vin chaud bienvenu et bien bon de son thermos avant que nous attaquions la dernière grimpette sur une piste d’abord, puis un single chaud chaud chaud avec de grosses marches et un sol défoncé dans la pierre, troisième et dernière punition du jour. Avec les pneus secs toutefois, on ne s’en est pas trop mal sortis. Vint ensuite la descente. Et là, l’autre paire de manches pouvait commencer. Sur ce flanc nord du Pic, dire que c’était glissant n’a pas vraiment de sens. De jour déjà, il aurait fallu installer le plugin « Danny Hart » pour s’en sortir et arriver en bas sans poser le pied, mais j’avais laissé le plugin à la maison il faisait nuit. La pierre luisait d’humidité sous nos éclairages, nos pneus saturés de terre collantes avait un petit air de slick de derrière les fagots. Passées, à pied, les épingles du haut de la trace, nous avons continué dans un mix de terre collante, caillasse glissante, avant de finir par une attraction particulière, le lit de ruisseau. Nous avons pu à plusieurs reprises ainsi peaufiner notre technique de navigation en eaux vives !
Après un grand bout de route pour éviter un sentier qui promettait l’enfer en ces conditions humides, nous pouvions ensuite emprunter le dernier single de la nuit. C’est vraiment le cas de le dire puisque ma lampe arrivant à court de batterie, le halo de lumière se rétrécissait à mesure que j’avançais, m’obligeant à freiner sans cesse tellement j’y voyais peu. Largué par les trois autres, je ne bénéficiais plus de leur éclairage qui me permettait de deviner la trace. Et j’avoue m’être demandé un instant, n’entendant plus rien, noyé dans l’obscurité, si je ne m’étais pas gouré, si je n’avais pas raté un embranchement. Me demandant sincèrement comment, si c’était le cas, j’allais pouvoir sortir de ce merdier sans lumière, sous le couvert des arbres encore munis de feuilles. Mais bientôt, avec des crampes aux paupières à force de plisser les yeux, j’ai fini par rejoindre Claude, Fabien et Gilles qui m’attendaient au bout du single.
Nous avons ensuite pris la route pour rentrer et rester dans l’horaire annoncé et été à deux doigts de perdre Gilles sur un pont pris un poil trop vite dans un virage à droite. La bière et les TUC sur le parking en point d’exclamation, c’est une cool soirée. [D’autres photos aussi boueuses que les miennes ici]
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12 novembre 2014 by yannTrail of the week #11
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9 novembre 2014 by yannOn n’avait jamais vu ce single
Faute de grives on bouffe du merle, et ce dimanche matin, on s’en est mis plein les dents, avec Marc. Il fallait passer par dessus la déception de la pluie, du report de la sortie à Saint-Guilhem et au Salagou. Nous partîmes donc 500. Non je déconne. Nous partîmes de bon matin dans la fraîcheur printanière, non, automnale, parce que ça rime avec ça caille, pour rouler un brin sous le soleil. Déjà, je pestais d’avoir laissé l’appareil sur le bureau, la lumière dessinait des ombres tendres dans la garrigue avec ce doré typique des matins de novembre. Un petit tour dans les gorges de la Guillère, pour couper, puis la montée du barrage, toujours aussi raide, toujours aussi douloureuse, surtout avec la sortie de la veille et 30 bornes à 13 de moyenne. Bref, une fois en haut, le temps de boire un coup, on enquille le petit single à flanc très joli pour atteindre la ruine de Las Cazes, au dessus de Rodes. C’est une trace très propre, très joueuse, qui descend à peine, oblige à pousser le vélo deux fois sur quelques mètres, bref, un petit kilomètre de régalade.
Débarquant au village ruiné, dont il ne reste qu’un pan ou deux de murs d’église, nous faisons une pause rapide. En tournant la tête, quelle ne fut pas notre surprise de voir sur notre gauche un sentier tout juste nettoyé, une « carrerada » dans la terminologie locale, proprement encadrée par deux forts murets de pierres sèches. Il fallait que nous allions voir, ce que nous fîmes avec la gourmandise de gamins qui découvrent de nouveaux jouets (aucun lien avec l’arrivée des chocolats de Noël au supermarché).
Donc, ce nouveau chemin débroussaillé avec patience par les marcheurs de Rodes, on ne le voyait pas jusqu’ici, est un bon bout qui méritera les 50 ou 60 mètres de d+ à prendre sur la piste pour en trouver l’entrée. Une fois au sommet, nous avons fait demi-tour et dévalé cette descente ainsi copieusement rallongée jusqu’à la piste en surplomb de la Têt. Ensuite, classique, remontée par le single de la carrière, descente par Bellagre, le soleil brillait encore quand nous sommes arrivés dans le village.