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Il suffit de suivre la courbe de niveau. Enfin, presque.

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Après la première descente, entrée sur les montagnes russes de Valmanya

Le manteau neigeux prenant de l’altitude, le regard peut de nouveau s’attarder sur les forêts de résineux qui campent à mi-hauteur du Canigou, faisant naître comme chaque printemps, l’appel des espaces à découvrir. Nous étions quatre au total ce premier jour de mai pour aller tâter du single de rêve sur une trace majoritairement descendante, mais pas que. Au départ du col de Palomère, vers 1000 mètres, nous avons d’abord commencé par une petite grimpette sur piste pour aller poser les crampons sur la piste de chemin de fer désaffectée en provenance de la Pinouse. Puis nous engager dans une courte descente pentue et toujours bien encombrée par les arbres couchés. De retour au col, les muscles chauds, nous avons plongé dans le cœur de la vallée, le long d’un ruisseau destiné à finir sa courte vie dans la Lentilla, un peu plus bas. Épingles propres à gogo, sentier rapide sur léger tapis de feuilles de l’automne dernier, ce premier temps, même quand on le connaît, reste un régal.

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Le printemps fait éclater les verts en sous-bois

Un petit bout de route vers Valmanya pour nous remettre de nos émotions même pas furtives, et voilà que s’offre le jeu du jour, au-dessus de la route, un sentier tout en coups de cul, courtes descentes, relances, un peu de gaz parfois, il vaut mieux éviter de s’en coller une par là. C’est long, c’est bon, ça tape dans les cuisses et dans les réserves. À Baillestavy, nous avons encore au menu un petit bout de route en descente pour aller chercher le dernier single, celui qui finira de nous fatiguer. Sur la carte, il suffit de suivre peu ou prou la courbe de niveau. Dans la réalité, il monte longtemps, nous obligeant même à pousser le vélo sur quelques dizaines de mètres. Puis, comme le beau temps vient après l’orage, la descente vient après la grimpette. Une première partie très rapide, sans piège, le cintre et les coudes au ras des arbres, puis la fin, rentre dedans, toute en épingles serrées dans la caillasse pour déboucher au final sur les berges du canal qui nous conduit à Joch. Beau premier mai. Il faisait gris, mais nous ne nous en sommes même pas rendu compte.

Le beau balcon pour arriver à Joch

Le beau balcon pour arriver à Joch

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L’art de chercher la trace sur les bords improbables

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J’ai la chance de pouvoir de temps en temps photographier Damien Oton, ici dans le cadre de son début de saison avec son nouveau team Devinci / Alltricks et juste avant son départ pour la première manche des Enduro World series à Nevados de Chillan au Chili, le prochain week-end. C’est toujours bluffant de regarder la trajectoire qu’il choisit, car assurément, nous ne devons pas être nombreux à penser pouvoir passer là. Bonne chance French Dude pour cette première manche !

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Avec le printemps le retour des cinq à sept à deux roues

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Les jours s’allongeant, nous allons pouvoir étendre un peu plus le domaine de nos sorties comme ce vendredi sous le soleil. Il faisait bon, assez chaud pour un mois de mars et la lumière prenait ses allures dorées en rebondissant là-bas sur les neiges de la haute montagne. Les fleurs gorgées de chaleur laissaient filer dans l’atmosphère la quintessence de leur plaisir printannier en volutes odorantes.
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Montées sur piste, court portages, courte descentes techniques, il y en avait pour tous les goûts sur ce petit parcours vallonné au milieu desquels les singles parfois sont fugaces.
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Aussi fugace que les panaches de poussière que notre passage en trombe dans les sentiers défoncés soulevait. De loin en loin nous perdions le contact visuel avec le soleil, chaque fois que nous descendions dans un vallon, Mars se rappelait alors à notre bon souvenir avec une fraîcheur de saison.

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Tandis qu’au loin les montagnes se diluaient dans l’or transparent du soleil couchant, nous attaquions les dernières pentes poussiéreuses, sans pression, sans crainte de voir la nuit nous tomber dessus. Nous pouvions même en profiter pour jeter un œil alentours et sentir l’ombre se répandre dans la plaine pour préparer le lit de la nuit.

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Un air de printemps au pied du Canigo.

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Manches courtes de rigueur hier

Si l’hiver n’a pas été froid, les premiers rayons un peu chauds du soleil de mars en annoncent de bien plus torrides. L’occasion de sortir les manches courtes sans avoir peur d’attraper froid au long de cette sortie condensée, la même que l’autre jour lorsque je me suis offert le premier otb de la saison. Il faisait beau donc, à peine chaud avec le vent au départ mais la petite boucle sur piste jusqu’au château de Séquère, ou ce qu’il en reste, permettait de faire monter gentiment les tours dans la machine. À l’attaque de la première descente, les fondus de semi-rigides qui m’accompagnaient, venus de Bretagne se frotter aux piquants du sud, s’interrogeaient sur la suite des événements. « Est-ce ainsi tout le long ? » tant ils se faisaient chahuter dans ce single défoncé sur la fin, piégeux à souhaits et potentiellement dangereux. Heureusement non.

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Ça brasse déjà fort en tout suspendu, alors en semi-rigide…

Il y a là à mon sens une dimension importante de notre pratique sportive pourtant individuelle, celle du partage. On partage le temps que nous passons ensemble sur le vélo, un temps appuyé par la solidarité, on partage aussi ses sentiers pour permettre aux autres de vivre le plaisir que nous avons à rouler sur telle ou telle trace. Nous rions, gueulons parfois quand la mécanique s’en mêle, pestons quand le portage est trop long ou qu’il fait mal aux guiboles, celui d’hier, une bonne quinzaine de minutes à bon train est toujours un bon exercice pour nous conduire au sommet de la dernière descente.

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Au fil de l’après-midi, les sentiers changent de nature

Il est probable que nous avons chacun un rapport différent avec le sentier, cette chose mouvante sous nos roues (j’y reviendrai), mais les expériences qu’ils nous procurent se partagent sans peine. Même quand ça pique et ça raye la carrosserie comme hier après-midi du côté de Marcevols, à 15 minutes de la maison. Les piquants s’oublient toutefois lorsque les arbres s’écartent sur ce balcon technique qui monte et descend pour faire travailler le cardio, lorsque les arbres s’écartent pour donner à voir ce qui, au final, est une des raisons qui nous pousse dehors pour rouler : le paysage.

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Dans la brume au loin, la neige commence de fondre

Dans la brume là-bas, on imagine la neige fondre à gros bouillons sous le soleil de la fin de l’après-midi, nos crampons, eux, rebondissent d’une pierre à l’autre, se jouent de la poussière et des épines, un de nous bascule dans le ravin poussé par une branche audacieuse, heureusement sans mal, nous filons bon train.

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y’a qu’à rouler !

Un dernier coup de cul à pied dans un escalier de pierre sur le GR36 un peu de roulage technique, et nous voilà déjà dans le dernier schuss, un truc pas bien propre mais très intéressant qui rebondit sur les deux flancs d’un vallon pour finir dans une série d’épingles d’anthologie qu’il nous restera à accrocher un jour au palmarès. Mais pour cela, il faudra travailler la technique !

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Afterwork bike, une gardiolade crépusculaire.

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Première rupture dans la pente avec Nicolas.

Tout commence en fait par de la pierre, de la pierre posée à quelques kilomètres de Montpellier, en son sud-ouest. Depuis les points hauts de la Gardiole, on aperçoit les montagne au loin, la mer à ses pieds, et les villes, Sète, Montpellier, et la kyrielle de banlieues. L’environnement urbain de cette grosse colline se lit aussi par les sentiers foisonnants, comme à Beaulieu, qui longent des pistes DFCI, certaines larges comme les Champs Élysées, qui longent les pistes donc, se croisent, s’entrecroisent, s’emmêlent probablement parfois. La pression urbaine n’est pas seulement constituée de lotissement, elle s’exerce aussi dans les alentours de grandes villes par la pression des usages sur le milieu naturel. Donc, ça monte un peu, nous sommes partis d’un point haut où Loïc nous a conduit, puis ça descend, puis ça monte, puis ça descend, puis ça monte, puis ça descend, parfois brusquement, dans les deux sens.

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Devant, loin, les contreforts du massif central, dans notre dos, la mer.

Les traces sont super propres, très bien marquées. Nous jouons ainsi à saute-sentiers un moment, le temps de courir après le soleil pour ne pas rater son coucher et les images qui vont avec depuis le sommet du massif. Peine perdu, l’animal est bien trop rapide pour nous et déjà il s’esquive sans mot dire derrière l’horizon.

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T’as le bonsoir du Canigou

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Au loin, devant le cintre de Loïc à l’entame de « l’Alternative », les lumières de Sète.

Au loin, mon voisin le Canigou, à 140 km de là, m’adresse un bonsoir amical et nous allumons les lampes afin de poursuivre nos aventures sur les singles. Quelques photos avant que la lumière s’évanouisse complètement dans le temps, et nous roulons bon train dans une sente étroite, légèrement descendante, à toute vitesse, avec 2 mètres, trois les bons moments, de visibilité !

Il fait maintenant nuit parfaitement noire, nous croisons une dizaine de frontales qui se dandinent au rythme des coureurs à pied qui les portent sur la piste en contrehaut du sentiers que nous avons emprunté, les taillis se font inquiétants, nous déboulons finalement sur une série de grosses marches, dans le single du même nom, que j’esquiverai, bien décidé à profiter de la fondue programmée chez Loïc à  l’issue de notre virée. Voilà, encore une fois, c’était très bien il faudra refaire tout ça de jour, au petit matin, avec le soleil d’Est ça doit être terrible.

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Ça file entre les taillis !

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Afterwork bike, les carrières de Beaulieu by night

Rendez-vous était pris à l’aube de la nuit pour aller poser les crampons avides à l’Est de Montpellier, histoire de voir à quoi ça ressemblait. Et c’est beau, les singles la nuit. Le temps de s’extraire de la ville en voiture avec Gilles de VTT 34, le soleil avait fuit vers les Amériques sans nous attendre.

Curieuse ambiance au bord des excavation

Curieuse ambiance au bord des excavation

Nous nous sommes engagés dans les premiers sentier dans cette clarté caractéristique du crépuscule, lorsque le soleil rougeoie, cette « heure où noircit la campagne » aurait pu écrire Victor Hugo s’il avait été rider et non le prolifique intellectuel et écrivain qu’il fut. Au lieu de retrouver nos amours disparus, Gilles m’a conduit jusqu’aux carrières de Beaulieu, des excavations spectaculaire dans la pierre blanche, formant de grands cratères rectangulaires au milieu de nulle part et entre lesquels serpentent des dizaines de singles.

Montagnes russes à la sauce héraultaise

Montagnes russes à la sauce héraultaise

Nous avons donc roulé, fait des pauses photos, dans ces sentiers à peine ouverts, mais suffisamment pour laisser le passage de larges cintres, gravi des coups de cul courts mais intenses.

Décor de studio pour les images.

Décor de studio pour les images.

Nous sommes laissés glisser sur les sections descendante avec gourmandise, à la lueur de nos lampes, l’oeil rivé sur les trois mètres qui précédaient notre roue avant. Deux heures de virages serrés sans visibilité, de ruptures dans le plan du sentier, de montées brusques, d’arbres un peu collants…

Le faisceau des lampes pour seul guide sur la bonne trace.

Le faisceau des lampes pour seul guide sur la bonne trace.

C’était très bien !

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Le premier OTB de l’année, mince, ça fait toujours mal

Ça grince quand il faut s’y remettre, parfois. Sous la promesse d’un soleil radieux, nous avons rejoint une trace cabossée face au Canigou, histoire de s’en mettre plein les yeux face aux montagnes enneigées. Après un petit tour sur le plateau pour se chauffer les cuissots, il faisait assez froid en fait, nous avons attaqué franco la première descente de cette sortie ludico-photographique.

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Sentiers secs mais sans poussières, sans soleil et sous un ciel chargé,

À peine 100 mètres après le départ, un Michelin un peu tendre rendait l’âme sous les coups de boutoir bien senti des pierres locales sur le vélo de Stéphane. Le flanc déchiré, il a fallu réparer à coup de scotch, remettre une chambre dans le pneu farci de latex, avant qu’il crève de nouveau.

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Passe moi le scotch

Prenant un peu d’avance dans le sentier pour chercher le sport spot (merci Franck) le plus adéquat à la première série de photos, c’est le Purgatory que j’avais à l’avant qui cédait sous les épines. Bref, le genre de début de sortie qui énerve.

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Quelques beaux relevés naturels sur ce bout de sentier qui fut une spéciale d’enduro il y a quelques années.

On a toutefois pu repartir, enchaîner une série d’images dans une jolie succession d’épingles histoire de faire monter le plaisir et l’envie de continuer sans défaillir.

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Si tu sors de la trace, ça pique.

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Un 29 aux prise avec les épingles

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MTB spirit ?

Laissant mes deux modèles partir devant, le temps de ranger le boitier dans le sac, je repartais, pour subir mon premier OTB de l’année dans une ornière mal négociée. J’ai protégé le coude, c’est le sac qui a ramassé. Et le Purgatory, qui portait là bien son nom, une énorme épine en prélude à la couronne. Crevé de nouveau, j’ai mis une rustine au village, avant d’attaquer le portage qui permet d’atteindre le dernier point haut de la ballade. Et de constater qu’encore le pneu perdait.

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Le soleil nous aura bien fait défaut.

J’ai passé le reste de la sortie à courir après le temps et l’air fuyant ma roue avant tandis que le Canigou se voilait de nuages. Sortie de merde. Heureusement, il reste quelques images.

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C’est pénible les jours « sans » !

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Automne, dernière sortie avant la neige

Je suis là à me toucher le coude dix fois par jour pour savoir si je vais bientôt pouvoir m’y remettre, et je trie des photos. Comme celles ci par exemple, une sortie du dimanche matin avec lift de fainéant en C15 XL avec montée du Col de Mantet dans le coffre pour moi. Giorgio, Marc et moi. Il ne fait pas bien chaud, là haut on est en automne, pas de doutes, mais le temps est superbe. Depuis le départ au col de Mantet, la trace s’élève sans trop de ménagement pour les muscles froids. Très vite il faut poser le pied pour marcher en poussant le vélo. Puis ça roule, ça marche, ça roule, ça porte, ça pousse, ça roule.

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Quand ça roule c’est bon, on aperçoit toujours la suite des réjouissance, le sentier se déroule sereinement sous nos yeux, combe après combe.

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Le début du parcours est à profil montant, de 1800 à 2100 m d’altitude à vue de nez. Une montée un poil raide par endroit qui nécessite de mettre le vélo sur l’épaule pour aller chercher le premier col au dessus des nuages.

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Et prendre 5 minutes avant d’attaquer la dernière partie de l’ascension pour mater les flancs occidentaux du Canigou tapis dans l’ombre.

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Ça roule un peu mieux ensuite, jusqu’au pied de la dernière bosse, le sommet du Tres Estelles, qu’on ira saluer par acquis de conscience. Puis, la pente s’inverse. C’est chaud dès le départ après un petit passage à flanc.

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On se prend à rêver de rouler sur les nuages, avant que la pente nous ramène à la réalité du sentier. Ça caillasse sec pour arriver un peu plus bas sur un replat et nous engager dans un balcon pas commode par endroit.

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Le passage n’est pas très commode, c’est assez défoncé et pas complètement roulant, mais il y a quelques petits défis sympas, quelques moments de gaz aussi où il ne faut pas rater la marche.

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Puis, ça file, la trace pénètre dans la forêt par effraction entre deux résineux. Un bout droit, une première épingle sur la gauche et c’est parti. Le sentier est large, un bon mètre au plus étroit, mais défoncé par les sangliers tout le long, ne reste de roulable qu’une quinzaine de centimètres, il ne faut pas sortir de sa trace.

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Mais c’est superbe jusqu’en bas. Très rapide, très joueur sur la fin avec des compressions, des coups de cul à donner. On y retournera. Promis.

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Vers une année nouvelle, débarrassé de la quincaillerie

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Une chute et trois opérations plus tard

Enfin presque ! Un peu moins de trois ans après mon accident, je n’ai presque plus rien dans le coude gauche. Encore un peu de repos et il sera temps de préparer 2014. Reprendre le projet de 2013 sur la Sierra de Cadi ? Ou bien, ou en plus, aller flâner du côté du Quinto Real, ou bien encore de Teruel ? Tout en continuant de traquer les plus beaux spots alentours pour les photos.

Pour le reste et blog remis à neuf, je reposterai au long de l’année des anciens reportages, dans la catégorie dédiée (reportages donc), des transbiking aux transvés en passant par les reportages réalisés pour O2 bikers et déjà publiés.

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Zona Zero, c’est de la balle à rouler à fond de balle !

Ainsa - Zona Zero, novembre 2013. Riders Franck Jaeger et Oriol Morgades.

Ainsa – Zona Zero, novembre 2013. Riders Franck Jaeger et Oriol Morgades.

J’ai eu la chance de partir en compagnie de Franck et Atha à Ainsa, dans les Pyrénées aragonaises afin de réaliser un reportage pour O2 Bikers. Il s’agissait d’aller à la rencontre des concepteurs de Zona Zero, un centre vtt uniquement consacré à l’enduro. Le reportage sera à lire un des ces prochains mois dans la revue, mais on peut déjà affirmer que c’est une place inouïe pour qui aime le VTT et le vélo de montagne. On y trouve une grande variété de terrains, des sentiers tous mieux entretenus que les autres, un balisage hors pair… Et une passion qui se transmet !