On se demande pourquoi ?

On se demande parfois pourquoi, quel est le moteur ? Lorsque j’ai vu la neige sur le crâne chauve du mont-Saint-Anne, au pied du Canigou dont les pentes étaient poudrées de blanc, j’ai tout de suite imagine les photos. Des vélos dévalant dans la neige les pentes du mont Saint-Anne, le Canigou blanc en toile de fond, les rayons du soleil pour éclairage. Et le ciel, bleu, forcément bleu.

Le Canigou s'esquive.

Le Canigou s’esquive.

Le Madres s'esquive.

Le Madres s’esquive.

J’aménageais mon emploi du temps à la va que je te pousse pour libérer un moment de ma journée du mardi, embarquais deux compères en ânerie et bientôt nous étions à pied d’œuvre. À pied tout court d’ailleurs, dans un sec portage de près de 400 mètres de d+ entre le Prieuré de Serrabonne et le col d’Arques. Ça piquait sévère, mais le jeu en valait la chandelle. Au soleil il faisait bon, et les nuages semblaient juste vouloir s’amuser au loin, suspendu entre la terre et l’azur comme un poisson fainéant flotte mollement entre deux eaux, comme lorsque ignoré par l’emploi du temps on se laisse glisser entre deux sommeils noyés dans la chaleur de la couette.

La crête se mérite. Amplement.

La crête se mérite. Amplement.

Bref. Ça montait sec, mais le sol était trempé. Les schistes brillait, luisait, le sourire aux lèvres si ça avait été possible quand ils arrivaient à nous faire glisser, presque à perdre l’équilibre sous le poids du vélo calé sur nos épaules. Parti un peu avant François et Oscar, j’avais imaginé qu’ils avaient compris mon idée. Ce qui s’avère un peu difficile lorsqu’elle n’a pas été verbalisé ! Bref, après avoir tambouillé sur l’autre chemin, ils ont fait demi-tour et se sont lancés dans le portage à ma suite. Je les ai attendus un moment au col, regardant la danse des nuages, profitant de la beauté des lieux et du patchwork de couleurs que les nuées créaient sur le sol en laissant ou non traverser les rayons du soleil. Il ne faisait pas bien chaud.

Flirte avec les nuages.

Flirte avec les nuages.

Lorsque nous avons pris la crête pour continuer l’ascension, nous nous sommes vites rendu compte qu’il allait probablement changer de plan. Les nuages venant de la mer nous fonçaient dessus et n’allait pas tarder à le prendre, le dessus. À mesure que nous montions la neige se faisait plus présente, par plaques, dans les zones les moins exposées au soleil. Les crêtes par là, c’est une ondulation permanente, un jeu d’up and down sur une petite trace sans difficulté techniques. Rien d’extraordinaire à rouler, mais magnifique pour les paysages.

Les nuages nous escamottent

Les nuages nous escamotent

à 1100 mètres on perd vite ses repères.

à 1100 mètres on perd vite ses repères.

Las, vues les conditions, il nous fallait avoir recours à notre imagination pour devenir les deux fronts de crêtes suivant, vers l’Est, puis la plaine, l’agglomération de Perpignan, la mer, l’horizon, le ciel, les nuages. Et de l’autre côté le flanc abrupt du massif du Canigou, le dessin en creux du balcon, la neige et la bichromie qu’elle créée par contraste avec les arbres. Votant que nous ne pourrions probablement pas faire grand chose, nous avons rebroussé chemin jusqu’au départ du sentier par lequel nous étions arrivés là. En nous demandant sincèrement tous ls trois comment allait-être la descente. Et finalement, à part une portion véritablement piégeuse et trempée, elle s’est bien passée.

Feu. Ira-t-on en bas sans mal ?

Feu. Ira-t-on en bas sans mal ?

C’était comme du surf, il fallait placer la roue avant correctement et laisser filer, juste parfois gérer la dérive. Pour arriver en bas, sain et sauf, frustré, un peu, pour moi de n’avoir pu faire les images donc je rêvais, mais content de ramener, en dépit, quelques souvenirs photographiques de cette sortie dans un contexte inhabituel de cette contrée.

Finalement, l'affaire se révélera moins tordue qu'imaginée à la montée.

Finalement, l’affaire se révélera moins tordue qu’imaginée à la montée.

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