Damien de retour de Whistler avec sa cheville encore douloureuse, nous avons cherché une belle sortie pour notre invité des Açores, Carlos, venus tâter des sentiers des Pyrénées avant de partir comme bénévole à la Trans-Savoie. Entre le GR36 du coté de Prats Cabrera et ses plus de deux heures de grimpette qui font mal aux cannes et le « Train jaune » le choix du canari s’est vite imposé. Avec pour cette trace emblématique des Pyrénées-Orientales, une partie de lift en train jaune, donc, la seconde à la pédalé pour environ 500 m de d+ et la longue descente vers Olette en passant par Canaveilles et LLar. L’occasion aussi d’embarquer deux autres étrangers, Simon et Jake.
When Damien came back from Whistler his ankle was still painful but we wanted to show Carlos, our guest from the Azores, more of our great Pyrenees trails before he left help out at the Trans-Savoie. Because the GR36 and the Prats Cabrera climb takes well over two hours the Yellow Train, or the “Canary” quickly became the logical choice for this iconic trail. After riding the Yellow Train we pedalled for around 500 metres before hitting the long descent towards Olette passing through Canaveilles and Llar. Joining us on this trip were two English riders Simon & Jake from Bike Vallespir.
Il y avait plusieurs années que je n’étais venu rouler sur cette trace, occupé que j’étais avec Franck ou Marc notamment à aller chercher des alternatives à ce « must to do » que ce soit en rive droite ou en rive gauche. La montée, un mix de routes et de pistes qui se termine par un petit bout de single roulant, passe bien, surtout lorsqu’on arrive à rigoler comme des potaches dans une cour d’école. Au point d’organiser « in situ and moving » un cours de prononciations anglaise et française. Histoire que Coluche ne puisse plus dire que nous sommes aussi cons à l’arrivée qu’au départ !
It’s been several years since I have ridden this “must ride” trail; I was always busy riding with Franck or Marc and somehow riding everywhere else but here! So, we began the climb on a mixture of roads and tracks that ends with a small section of fantastic, fast rolling single and we flew along it like wild schoolboys all the while cracking jokes and laughing at our accents in French and English. At the top we paused for a while to grab a bite, rest our legs and give Carlos a chance to catch his breath – unaccustomed as he was to the high altitude. The weather report promised it would be nice and warm, but we kept our long sleeves rolled down; the clouds around the neighbouring peaks (hidden from us up Cambre d’Aze) looked a little moody…Yet no one blinked an eye – as we carved through the descent we found the some of the path so stony and technical all focus was on making it down in one piece.
Au sommet, nous avons pris un petit moment pause pour grignoter un morceau, reposer les jarrets et laisser Carlos, un peu éprouvé par l’altitude élevée, reprendre son souffle. Alors que le temps était annoncé beau et chaud par la météo, nous avons au final conservé les manches longues tout au long du périple et les nuages roulaient l’air un peu sévère sur les sommets alentours, allant jusqu’à nous cacher le Cambre d’Aze. Pas bien grave pour la descente, le chemin est tellement défoncé par endroit que tu n’as guère le temps de regarder la vallée de la Têt que tu surplombes pourtant tout le temps !
La première partie de la descente dans la forêt a perdu son côté « smooth » de ses premières heures, c’est copieusement défoncé par endroit, tout comme l’est la partie dans la pente qui conduit à LLar, devenue par endroit un ruisseau de pierres « mal angulées » qui doivent faire bien mal si tu choisis cet endroit pour te ramasser lamentablement la tronche par terre. Bref, j’ai trouvé ça raisonnablement difficile, d’autant plus que fermant la marche derrière le groupe emmené par Damien, je faisais mon possible pour ne pas trop traîner.
The first part through the forest was slippery and less smooth than I remembered; towards Llar the trail was literally smashed to pieces and covered in severe, large angular rock – ultra technical – pick the wrong line and it could get ugly really fast. I found the riding tough in places and because I was bringing up the rear behind a group, lead by Damien, I was doing my best not to hang around either. From Llar to Canaveilles the trail was almost equally challenging and there seemed to be no way of avoiding aching arms after only five minutes. Everyone, however, was on the gas – with the simple idea that if we rode our bikes fast enough there wouldn’t be any time to think about sore legs, wrists or aching feet!
De Llar à Canavailles, la suite est toute aussi éprouvante avec des passages à tabac sans échappatoire, les bras qui font mal au bout de séquences de 5 minutes et plus. J’ai compris pourquoi il fallait aller vite en fait, c’est juste pour ne pas avoir le temps d’avoir mal aux bras ! Révélation. J’espérais presque que mes comparses allaient crever, casser une chaîne, bref avoir un problème mécanique qui m’aurait permis de reprendre mes esprits. En vain. Ils repartaient dès que j’arrivais à leur hauteur, ou presque. Avant d’attaquer la dernière partie, nous avons réussi avec Jake à nous faufiler devant le temps de faire une photo. Et de vous proposer la comparaison des trois styles dans la même épingle (fort heureusement, il n’y a pas le mien !).
I hoped the others might reach breaking point, snap a chain or suffer a mechanical that would allow me to collect my thoughts – but no! They left as soon as I caught up with them. Before the final descent Jake and I managed to sneak into the rocks and take some photos so we could compare corner techniques on a dicey switchback. It was a mind-blowing ride but I need to work on building up plenty of strength, endurance (particularly in the arms) and focus on remaining relaxed. But when we stopped at the tank, I saw the massive heights of the Sierra de Cadi, flashing in the distance, calling us to ride.
Bref, pour moi y’a encore du boulot pour gagner en décontraction, en résistance, en endurance dans les bras… Mais en haut, au Tank, la Sierra de Cadi m’a fait un clin d’œil.
English translation by Jake Bike Vallespir.
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