Partage single avec Joëlette, let’s ride.

Le hasard fait bien les choses. Commis d’office pour une rando Joëlette, j’ai pu découvrir hier samedi avec mes garçons qu’on pouvait partager les sentiers avec d’autres, ce que nous savions déjà, mais plus précisément avec ceux qu’on ne penserait jamais voir dans de tels endroits. À Py, nous avons rejoint Mirabelle de l’association Nataph, sa joëlette, les hommes de la réserve naturelle de Py, la conteuse Estelle Cantala et Hélène. Hélène qui vit à la fois dans notre monde et dans un autre dont je ne saisis pas l’étendue.

En d'autres lieux on dirait qu'il faut souquer ferme !

En d’autres lieux on dirait qu’il faut souquer ferme !

Pause paysage.

Pause paysage.

À 38 ans, c’était sa première sortie en montagne, accompagnée de sa mère. Une fois bien assise dans la Joëlette nous avons dévalé la pente jusqu’à la rivière. Le rôle qui nous avait été assigné à Louis te moi était la « parade ». C’est à dire rester sur les côtés de l’engin, aider à passer les marches, les cailloux, mettre de la douceur si possible dans les franchissements d’obstacle pour aider le travail du gros amorto situé sous le siège. Parfois, le sentier n’est pas assez large pour passer de front alors il faut ruser, passer devant, lire le terrain, anticiper les éventuels besoins. On dirait du VTT.

En fait, ça passe partout la Joëlette.

En fait, ça passe partout la Joëlette.

Une roue, un amorto, des biscotos.

Une roue, un amorto, des biscotos.

Regarde loin la trace devant toi pour mieux t’en sortir. Bref, il faisait bien chaud même à l’ombre géréneuse de la forêt. Quand il montait ce fichu sentier ne faisait pas semblant et était très à son aise quand il s’agissait de nous glisser des pierres en travers de la trajectoire. Mais bon. Nous en avons aussi connu de bien plus tordus. Au long de haltes contées, la Joëlette était posée sur ses béquilles, puis celles ci démontées et nous repartions. Je ne sais pas pourquoi, mais le verbe « caminar » s’impose pour ça, « faire le chemin », nous avons fait le chemin pour Hélène. Nous n’avions que ses mains pour essayer de sentir comment elle vivait les choses, ses yeux étaient cachés derrière ses lunettes de soleil.

Pause conte, à l'ombre sur le sentier.

Pause conte, à l’ombre sur le sentier.

Épingle !

Épingle !

Des mains que ne trahissaient pas de signes particuliers d’angoisses ou de frousse. Une sensation confirmée par sa mère, un peu inquiète au début des réactions qu’elle aurait pu avoir. Près de trois heures, c’est le temps de la ballade d’hier, sur un sentier très agréable le long de la Rotja. Trois heures qui m’ont permis de comprendre qu’on pouvait partager les sentiers aussi autrement qu’en en faisant chronique comme je le fais ici. Trois heures, quelques litres de sueur. C’était la première fois qu’Hélène allait ainsi, « caminando » sur les chemins de montagne. J’y retournerai.

Les mains d'Hélène.

Les mains d’Hélène.

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