Étrange. Lors du Roc d’Azur, MBF, qui défend l’intérêt du VTT en France, a inauguré un système curieux en plaçant le long du parcours des zones où les participants à cette grande épreuve de masse pouvaient se délester de leurs emballages ou déchets. Je comprends bien l’intérêt pour les organisateurs de courses et de randos d’avoir ainsi moins à galérer sur les traces pour ramasser les immondices, mais ce dispositif me semble contre-productif. Pour diminuer l’impact des vététistes sur le milieu naturel, c’est bien à une sensibilisation individuelle qu’il faut s’atteler. MBF a par ailleurs affiché des messages en ce sens sur le Roc à ce que j’ai vu que les réseaux sociaux et on ne peut que louer cette initiative.
Mais. Il y a toujours un mais. Offrir l’opportunité aux participants des épreuves de jeter leurs emballages en course ou en randos fait perdurer le geste. On jette sur un filet, certes, mais on jette. Alors qu’il faudrait simplement que chacun conserve sur soi ses emballages, ses tubes de gels vides, ses chambres à air percées… Quitte à installer de grandes poubelles à l’arrivée et sanctionner positivement les riders qui viendront se débarrasser de leurs déchets. Et mieux encore, de fournir au départ un petit sac qu’il est simple de glisser dans le camel ou dans la poche du maillot, pour éviter par exemple que les sucres, ou le latex, finissent de couler et collent tout alentour. Un petit sac qui permettront en plus aux plus zélés de ramasser ce que les autres auront laissé éventuellement. Moins il y aura de déchets sur nos traces, moins il sera facile de jeter. Je dis ça je dis rien.
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